Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La saison devait marquer un nouveau départ, elle ressemble désormais à une impasse. À Sacramento, les signaux d’alerte se multiplient et l’ambiance autour de la franchise devient pesante. Quand les tribunes commencent à gronder et que les résultats s’effondrent, les rumeurs prennent vite le dessus. Et à quelques semaines de la date limite des échanges, le doute s’installe partout.
Avec un bilan de 6 victoires pour 20 défaites, l’équipe californienne traverse une crise profonde, autant sportive que structurelle. Les performances s’enchaînent sans réelle progression, et la série actuelle de défaites accentue la pression sur l’ensemble de l’organisation. Le constat est brutal : cette construction n’apporte ni identité claire, ni résultats durables.
Sur le terrain, les chiffres sont accablants. Sacramento pointe à la dernière place de la NBA en efficacité offensive, tout en figurant parmi les pires défenses de la ligue. Malgré la présence de joueurs expérimentés et de plusieurs All-Stars, l’ensemble manque de cohérence, et la frustration est palpable, autant chez les supporters que dans le vestiaire.
Les cadres sur le départ, une refonte devenue inévitable
« Sacramento devrait explorer des échanges impliquant ses vétérans », ont indiqué des sources proches du dossier, évoquant également « un décalage entre certains cadres de l’équipe et le staff de Doug Christie ». Ces tensions internes expliqueraient en partie la décision de considérer des mouvements majeurs à l’approche du 5 février.
Parmi les noms les plus cités figurent Zach LaVine, DeMar DeRozan, Domantas Sabonis et Russell Westbrook. Tous incarnent l’expérience et les contrats lourds de l’effectif actuel. Milwaukee aurait déjà étudié le profil de LaVine, tandis que DeRozan continue d’attirer l’attention de plusieurs franchises, dont celle de Los Angeles, intéressée depuis plusieurs mois.
Le cas Domantas Sabonis apparaît plus complexe. Pivot majeur du projet, il dispose encore d’un contrat longue durée, ce qui rend toute négociation délicate. « Des équipes comme Washington, Phoenix ou Chicago ont montré un intérêt marqué par le passé », rapporte Sam Amick, tout en précisant que le joueur « se prépare à rester sous le maillot de Sacramento dans un avenir proche ».
À mesure que la date limite approche, une chose semble néanmoins acquise : Sacramento se positionne désormais comme vendeur. La priorité est claire : stopper l’hémorragie, rééquilibrer l’effectif et redonner une direction lisible à une franchise dont la patience, comme celle de ses fans, est sérieusement mise à l’épreuve.
