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Par Rédaction | Sport
Arrivé chez les Rockets à l’été 2025, Kevin Durant était perçu comme la pièce manquante d’une franchise jeune mais ambitieuse. À 37 ans et pour sa 18e saison NBA, beaucoup s’attendaient à une approche mesurée, presque en pilotage automatique. Pourtant, sur le parquet, le double MVP des Finales affiche une production toujours élite, tout en guidant l’une des meilleures attaques de la ligue avec plus de 25 points par match.
Au-delà des chiffres, c’est surtout son attitude qui intrigue et séduit. Kevin Durant se montre plus expressif, plus démonstratif, parfois provocateur, n’hésitant plus à célébrer bruyamment ses paniers ou à répondre verbalement à ses adversaires. Une facette rarement assumée dans le passé, même lors de ses passages dans des organisations en quête immédiate du titre.
Cette transformation n’a pas échappé à Lou Williams, ancien scoreur emblématique de la ligue. Sur le plateau de Run It Back, il a confié sa surprise face à cette nouvelle énergie dégagée par Durant. « Je ne l’avais jamais vu danser auparavant, c’était la première fois. Je le côtoie depuis le lycée, depuis 2003, et je ne l’avais jamais vu faire ça. J’adore cette version de lui », a-t-il expliqué, visiblement enthousiaste devant cette métamorphose tardive.
Une liberté émotionnelle qui change tout
Pour Lou Williams, cette expressivité n’est pas anodine. Elle envoie un message fort au vestiaire des Rockets, composé en grande partie de jeunes joueurs encore en construction. Voir une légende de la NBA assumer pleinement ses émotions, sans retenue ni calcul, peut libérer les esprits et encourager une approche plus agressive dans les moments clés.
Cette attitude tranche avec les années précédentes de Durant. À Brooklyn puis à Phoenix, il évoluait au sein d’effectifs remplis de stars, mais constamment freinés par les blessures et les attentes démesurées. La pression extérieure, les critiques et l’urgence du résultat semblaient parfois étouffer son plaisir de jouer, malgré un niveau individuel toujours exceptionnel.
À Houston, le contexte est différent. Entouré de joueurs comme Alperen Sengun, Amen Thompson ou Jabari Smith Jr., Durant n’a plus à porter seul le poids de la franchise. La responsabilité est partagée, l’énergie collective plus légère, et cela se ressent dans son langage corporel, beaucoup plus spontané et assumé.
Cette version animée de Kevin Durant pourrait bien être l’un des atouts majeurs des Rockets cette saison. Non seulement elle renforce l’identité compétitive de l’équipe, mais elle rappelle aussi qu’à 18 ans de carrière, l’un des plus grands scoreurs de l’histoire a encore trouvé une nouvelle manière d’aimer le jeu. Et parfois, cette joie retrouvée vaut autant qu’un système ou qu’un schéma tactique.
