Par Rédaction | Sport
Souvent jugé sévèrement dans son propre pays, Franck Ribéry a pourtant laissé une image bien différente à l’étranger. En Allemagne puis en Italie, l’ancien international français a noué des relations fortes, notamment avec Luca Toni. Des années après avoir partagé le même vestiaire, l’Italien a livré un regard sans filtre sur l’homme derrière le joueur. Et le contraste avec la perception française est frappant.
Chacun à leur manière, Franck Ribéry et Luca Toni ont marqué le football européen des années 2000. Le Français s’est imposé comme l’un des ailiers les plus décisifs de sa génération, tandis que l’Italien a empilé les buts en Serie A comme en Bundesliga. Leur point de rencontre ? Le Bayern Munich, où ils ont évolué ensemble entre 2007 et 2010, forgeant une complicité qui dépasse largement le cadre du terrain.
Arrivé au Bayern Munich la même année que Ribéry, Luca Toni a rapidement appris à connaître le Français dans l’intimité du vestiaire. L’attaquant italien, également passé par la Fiorentina ensuite, a découvert un coéquipier très différent de l’image véhiculée en France. Une perception qu’il a tenu à rectifier publiquement. Dans les colonnes du Parisien, le champion du monde 2006 n’avait ainsi pas tari d’éloges à propos de son ancien partenaire :
« En Italie, on dit des gens comme lui que ce sont « des Hommes ». Avec une majuscule. Cela veut dire que ce sont des bonnes personnes, sincères et pleines de gentillesse. Franck, c’est un Homme, et c’est mon ami. »
Ce respect ne s’est pas limité à des mots. Lorsque Franck Ribéry a été approché par la Fiorentina à 36 ans, après plus d’une décennie passée en Allemagne, c’est naturellement vers Luca Toni qu’il s’est tourné pour demander conseil. Toujours dans Le Parisien, l’ancien buteur transalpin racontait :
« Je ne sais pas si je l’ai convaincu mais, effectivement, quand il a été contacté par la Fiorentina, il m’a téléphoné pour me demander des conseils. Je lui ai dit : « Franck, je te parle en tant qu’ami : fonce ! La Fiorentina est faite pour toi. Tu vas adorer cette ville et le stade ».
C’est une ville magnifique où les tifosi sont passionnés et chaleureux. Et Franck est une personne qui a en permanence besoin d’affection et d’amour. Il aime sentir qu’on l’aime. Plus tu l’applaudis, plus il se sent fort sur le terrain. Ici, les gens aiment les types comme lui, ils l’adorent. Bien sûr, tous les joueurs aiment qu’on les applaudisse. Mais chez Franck, c’est quelque chose de vraiment très important. »
Et l’ancien avant-centre de la Squadra Azzurra d’ajouter, toujours à propos de l’expérience florentine de son ami :
« J’ai mangé avec lui là-bas et il m’a dit qu’il était très heureux. Il adore la ville. Franck a visité Florence mais il a vu très peu de monuments : à chaque fois les tifosi le reconnaissent, l’arrêtent et font des photos avec lui ! »
Adulé en Allemagne, choyé en Italie, Franck Ribéry a souvent trouvé à l’étranger l’amour qui lui a parfois manqué en France. Le regard de Luca Toni, empreint d’amitié et de respect, rappelle surtout que derrière le joueur clivant se cachait un homme profondément attaché à la reconnaissance humaine. Une facette que l’Italie, elle, n’a jamais cessé de saluer.
