Par Rédaction | Sport
Personnalité clivante et charismatique, José Mourinho n’a jamais été du genre à arrondir les angles. Au fil des années, le technicien portugais s’est bâti une réputation autant grâce à ses trophées qu’à ses sorties médiatiques. Lors d’un entretien remarqué, il s’est confié sur un lien très particulier qu’il entretient avec l’Afrique. Et ses mots n’ont pas manqué de faire réagir.
Figure incontournable du football mondial, José Mourinho a marqué le jeu bien davantage sur les bancs de touche que sur les terrains. Passé par Porto, Chelsea, l’Inter Milan, le Real Madrid, Manchester United ou encore l’AS Roma, le natif de Setúbal s’est imposé comme l’un des entraîneurs les plus titrés de sa génération. Mais au-delà des résultats, le Special One a toujours revendiqué une relation humaine forte avec ses joueurs, notamment ceux venus du continent africain.
Tout au long de sa carrière, le « Mou » a entraîné de nombreux internationaux africains devenus des références à leur poste. De Didier Drogba à Samuel Eto’o, en passant par Michael Essien ou John Obi Mikel, le Portugais leur a accordé une confiance totale dans les plus grands clubs européens. Une proximité qui a forgé une relation durable avec le continent, au point de rendre chacune de ses apparitions publiques totalement hors norme.
Lors d’une interview accordée à Football.com, l’ancien entraîneur du Real Madrid avait d’ailleurs reconnu l’ampleur de cette popularité très particulière :
« Je réalise l’impact que j’ai pu avoir en Afrique parce que je ne peux plus y aller ! (Rires) Je ne peux plus, les gens sont fous quand ils me voient là-bas, peu importe où je vais. Vous savez, j’ai entraîné Didier Drogba et Salomon Kalou qui sont ivoiriens, Geremi Njitap et Samuel Eto’o qui sont camerounais, John Obi Mikel qui est nigérian, Michael Essien et Sulley Muntari qui sont ghanéens… »
L’homme aux multiples sacres européens avait poursuivi en détaillant les raisons de cet attachement presque fusionnel avec le public africain :
« J’ai eu des joueurs de tous les pays africains sous mes ordres donc à chaque fois que je me rends en Afrique, je ne peux pas marcher tranquillement dans la rue. Les gens là-bas m’adorent. Même les nombreux Africains qui vivent en Europe m’adorent. »
Loin d’y voir un simple phénomène de popularité, José Mourinho revendique surtout une affinité humaine profonde avec ces joueurs. Toujours au cours de cet entretien, le coach portugais s’était livré avec une sincérité rare sur ce qu’ils représentent à ses yeux, et sur la confiance mutuelle qui s’est installée :
Je trouve que les joueurs africains sont très loyaux et purs. Beaucoup m’appellent « Papa », alors que certains avaient presque mon âge ! Quand Essien m’appelait « Papa », je lui disais, « Michael, sérieusement ! » Mais j’adore travailler avec des joueurs africains. J’estime que je tire le meilleur d’eux et qu’eux voient en moi quelqu’un qui les aime et qui admire leurs qualités en tant que joueurs et qu’hommes. Je les ai toujours aimés et j’ai toujours eu de bons rapports avec eux. » »
Avec le recul, ces déclarations résument parfaitement la carrière de José Mourinho : un entraîneur obsédé par la victoire, mais aussi profondément attaché aux hommes qu’il a dirigés. En Afrique comme ailleurs, le Portugais a laissé une empreinte durable, faite de respect, de reconnaissance et d’une fidélité rare dans le football moderne.
