Par Rédaction | Sport
Lors du large succès face à Orlando, le banc de la franchise californienne a été le théâtre d’un échange tendu entre Steve Kerr et Draymond Green. Une séquence brève mais suffisamment visible pour alimenter les débats bien au-delà du parquet, et pour relancer les interrogations autour de… Stephen Curry.
Très vite, les réactions se sont multipliées. Anciens joueurs, consultants et observateurs ont chacun proposé leur lecture de l’incident. Parmi eux, Tim Hardaway Sr. a pointé du doigt un acteur central qu’il estime trop passif : Stephen Curry. Pour l’ancien meneur, le leader naturel de Golden State aurait dû intervenir pour désamorcer la situation avant qu’elle ne dégénère.
Selon Hardaway, Curry devait s’imposer dans ce moment précis. « Steph aurait dû être celui qui se lève dans ce huddle. Il aurait dû dire à Draymond : “Ça suffit, mec. Allez, on se recentre, on laisse tomber et on retourne au match” », a-t-il expliqué, convaincu qu’une prise de parole claire aurait pu éviter le départ de Green vers le vestiaire.
Une conception du leadership qui divise
Après la rencontre, Green a tenu à calmer le jeu en expliquant son choix. « Les esprits se sont échauffés et j’ai pensé que le mieux était de partir. Je ne voyais pas comment la situation pouvait s’améliorer sur le moment, donc je me suis retiré », a-t-il assuré, évoquant une décision prise pour éviter une escalade inutile.
Tim Hardaway, lui, persiste à penser que Curry aurait pu jouer un rôle clé. « Ce n’est pas Steph de rester assis à regarder en se disant : “Voilà, ça recommence”. On ne sait pas ce qu’il a dit après, dans le vestiaire, mais sur le moment, il aurait pu intervenir », a-t-il ajouté, soulignant l’importance du leadership visible dans les moments de tension.
Stephen Curry a pourtant livré une lecture très différente de la scène. Pour lui, l’échange ne concernait que Kerr et Green, et il n’avait aucune raison de s’en mêler. « Ils avaient juste une bonne conversation, c’était entre eux, pas avec moi. On sait comment rester professionnels », a-t-il expliqué, minimisant la portée de l’incident.
Cette divergence de points de vue illustre deux visions opposées du leadership. Certains estiment qu’un leader doit intervenir immédiatement pour protéger le collectif, d’autres pensent qu’il doit parfois laisser les individus régler leurs différends seuls, afin de ne pas envenimer la situation.
