NBA – Troublé, Charles Barkley honnête sur les Spurs : « Sans Wemby…

La légende NBA Charles Barkley (gauche) et le joueur français Victor Wembanyama (droite)
TNT (DR) / San Antonio Spurs (DR)

Par Rédaction | Sport

Les Spurs s’imposent comme l’une des formations les plus solides de l’Ouest, capables de faire tomber le champion en titre à répétition. Pourtant, au cœur de cette réussite collective, une donnée interpelle : l’équipe affiche un bilan légèrement supérieur lors des matchs disputés sans Victor Wembanyama. Une réalité qui alimente le débat sans pour autant remettre en cause la trajectoire globale.

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Charles Barkley a été l’un des premiers à souligner cet élément inattendu. L’ancien MVP a insisté sur la capacité de San Antonio à rester compétitif malgré l’absence de son pivot vedette, touché au mollet et contraint de manquer douze rencontres cette saison. « Ce qui est intéressant avec les Spurs, c’est qu’ils ont un meilleur bilan sans Wemby qu’avec lui. C’est très serré, mais ils sont à quelque chose comme neuf victoires pour trois défaites sans lui », a-t-il observé sur ESPN.

Ce constat ne signifie pas que Wembanyama est dispensable, loin de là. Il met plutôt en avant la profondeur et la maturité collective développées autour de lui. En son absence, l’équipe n’a pas paniqué. Elle a ajusté son identité, accéléré le jeu et redistribué les responsabilités offensives, sans perdre son efficacité.

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Une force collective au-delà de la star

Durant cette période charnière, le duo de guards De’Aaron Fox et Devin Vassell a pris une dimension supplémentaire. Fox a porté l’attaque avec autorité, tournant à plus de 25 points et 6 passes décisives de moyenne, tandis que Vassell s’est imposé comme une menace extérieure constante. Leur capacité à créer entre les lignes et à sanctionner à mi-distance a souvent posé des problèmes insolubles aux défenses adverses.



Cette lecture est partagée par Kenny Smith, qui voit dans la domination face à Oklahoma City une question de styles et de matchups plus que de simple présence individuelle. « Quand une équipe a ton numéro, elle a ton numéro. Face à leurs protecteurs de cercle, les Spurs ont des joueurs capables de marquer entre deux, de se faufiler dans les espaces », a-t-il analysé, soulignant l’intelligence tactique du groupe texan.

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Sur le terrain, cette sérénité se ressent aussi dans le discours des joueurs. De’Aaron Fox, auteur de 29 points lors de la victoire de Noël, a rappelé que l’équipe refuse de se laisser emporter par la narration extérieure. « Tout commence par le fait de se concentrer sur nous-mêmes. Peu importe l’adversaire. On applique notre plan de jeu, on essaie de rendre la vie difficile à leurs stars, et on continue à jouer notre basket », a-t-il expliqué.

Ce pragmatisme illustre la transformation en cours à San Antonio. Wembanyama reste évidemment un pilier du projet, un facteur déterminant des deux côtés du terrain. Mais la franchise montre qu’elle ne dépend plus exclusivement de lui pour gagner. Après des années de reconstruction et de patience, les Spurs semblent avoir trouvé un équilibre rare : une superstar capable de faire basculer un match, et un collectif suffisamment solide pour tenir debout quand elle n’est pas là.

Charles Barkley Conférence Ouest Les Français (NBA) NBA 24/24 San Antonio Spurs Victor Wembanyama