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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Denver s’est finalement imposé en prolongation contre Minnesota, 142-138, au terme d’un duel irrespirable. Nikola Jokic y a livré une performance historique, empilant les actions décisives sans jamais se laisser submerger par la nervosité ambiante. Et ça change beaucoup de choses.
Ce contraste n’a rien d’anodin. Depuis le début de la saison, Nikola Jokic a clairement modifié sa relation avec l’arbitrage, conscient que chaque perte de contrôle lui coûtait de l’énergie précieuse. Là où d’autres explosent, le Serbe cherche désormais à rester lucide, même lorsqu’il estime qu’une décision est injuste.
« Arrêter de trop parler aux arbitres a été la chose la plus importante pour moi », a-t-il expliqué après la rencontre. « Je vais toujours leur parler, mais je ne vais plus perdre mon sang-froid ni mon énergie pour quelque chose que je sais ne pas pouvoir changer ». Une déclaration simple, mais révélatrice d’un changement profond dans son approche.
Un match sous haute tension, arbitres au cœur du jeu
La rencontre a pourtant été marquée par de nombreuses décisions discutables, notamment dans le quatrième quart-temps et durant la prolongation. Jokic lui-même n’a pas toujours caché sa frustration, réagissant à chaud sur certaines séquences. Mais à la différence d’autres acteurs du match, il a su se recentrer au moment où tout se jouait, là où chaque possession devenait capitale.
À l’opposé, Anthony Edwards a laissé ses émotions prendre le dessus. Brillant offensivement, il s’est peu à peu enfermé dans un bras de fer avec les arbitres. Provocations, gestes d’humeur, contestations répétées : tout s’est accumulé jusqu’à une double sanction technique synonyme d’expulsion. Un tournant qui a définitivement scellé le sort de Minnesota.
Ce scénario illustre parfaitement la philosophie que Jokic tente d’appliquer au quotidien. Dans un contexte aussi électrique, il a choisi de se concentrer uniquement sur ce qu’il pouvait maîtriser : son jeu, ses lectures et son impact collectif. Cette discipline mentale a permis à Denver de rester solide, même lorsque la pression devenait étouffante.
« Ne pas trop s’emballer, ne pas trop sombrer », résume Jokic. « Essayer de contrôler ce que tu peux contrôler ». Une ligne de conduite qui se reflète aussi dans les chiffres : un seul technique cette saison, malgré une utilisation massive et des contacts incessants.
