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Par Rédaction | Sport
À Golden State, l’urgence du présent se heurte de plus en plus à la réalité du marché. L’envie de frapper fort est bien là, presque assumée, mais les leviers manquent. Et dans une conférence Ouest impitoyable, chaque rumeur devient un révélateur des limites actuelles.
Les Warriors savent que leur fenêtre se referme. Autour de Stephen Curry, le temps n’est plus à la patience mais aux décisions lourdes de conséquences. Pourtant, entre ambition affichée et faisabilité concrète, l’écart semble se creuser dangereusement. Depuis plusieurs semaines, le nom d’Anthony Davis circule avec insistance dans les discussions internes de Golden State. L’objectif est clair : trouver un intérieur capable de protéger le cercle, de courir vers le panier et de stabiliser une défense en souffrance.
Les informations venues de l’entourage de la ligue refroidissent rapidement les espoirs. Dallas ne semble tout simplement pas convaincu par ce que Golden State peut proposer aujourd’hui. « On m’a dit qu’ils envisageaient sérieusement de monter un dossier pour Anthony Davis, mais que Dallas n’était pas vraiment séduit par ce que Golden State a actuellement à offrir », a confié Chris Haynes, traduisant un déséquilibre évident entre désir et pouvoir de négociation.
Pourquoi le dossier Anthony Davis coince déjà
L’intérêt des Warriors pour Davis n’a pourtant rien d’illogique. Depuis plusieurs saisons, l’organisation cherche un véritable ancrage défensif à l’intérieur, un rôle laissé vacant depuis le déclin physique du noyau champion. Lorsqu’il est en bonne santé, Davis reste l’un des intérieurs les plus dominants des deux côtés du terrain, capable de transformer une défense moyenne en arme redoutable.
Mais ce potentiel s’accompagne d’un risque majeur. Depuis son arrivée à Dallas, Davis a manqué une grande partie des rencontres, et son historique médical continue de peser lourd dans toute négociation. À cela s’ajoute un contrat colossal, avec plus de 58 millions de dollars la saison prochaine et une option joueur encore plus élevée ensuite, sans oublier une possible extension maximale qui engagerait une organisation jusqu’au milieu de la décennie.
Pour Dallas, la question n’est pas seulement sportive, elle est structurelle. Les Mavericks regardent vers l’avenir, autour d’un noyau jeune emmené par Cooper Flagg. Un échange centré sur des contrats lourds ou des joueurs plus âgés ne correspond pas à cette trajectoire. Même un montage impliquant plusieurs éléments de Golden State peine à atteindre les standards exigés, tant en valeur sportive qu’en flexibilité financière.
À Golden State, cette situation met en lumière une vérité plus large. Les Warriors ne construisent plus, ils tentent d’optimiser ce qu’il reste. Steve Kerr l’a reconnu sans détour récemment : « Nous ne sommes plus l’équipe de 2017 qui dominait la ligue. Nous sommes une dynastie sur le déclin, et tout le monde le sait ». Une déclaration lucide, presque brutale, qui résume l’état d’esprit actuel.
