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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Chez les Warriors, l’absence répétée de Jonathan Kuminga dans la rotation commence à interpeller, surtout lorsqu’elle s’installe dans la durée. Et même après une victoire convaincante, le malaise n’a pas totalement disparu.
Pour la cinquième rencontre consécutive, Kuminga n’a pas quitté le banc lors du succès 120-107 face à Brooklyn. Une situation devenue récurrente, alors même que la franchise disputait un back-to-back et aurait pu profiter de cette opportunité pour redistribuer les minutes. Pourtant, Steve Kerr a fait un choix clair, laissant le jeune ailier hors du jeu une nouvelle fois.
Ce contexte a poussé l’entraîneur à s’exprimer sans détour sur la possibilité d’un retour de Kuminga dans la rotation. « Il y a un chemin, mais c’est compliqué parce que ce n’est pas un joueur fait pour de courtes séquences. Il a besoin de rythme. Il n’est pas comme certains qui peuvent entrer quelques minutes, apporter de l’énergie, puis ressortir », a expliqué Kerr, assumant pleinement sa gestion actuelle.
Un profil difficile à intégrer sans continuité
Le problème, aux yeux du staff, réside précisément dans cette notion de rythme. Kuminga n’a plus joué depuis la courte défaite face à Phoenix le 18 décembre, et même avant cela, son temps de jeu avait déjà été irrégulier. À force d’enchaîner les DNP, l’ailier peine logiquement à retrouver ses repères lorsqu’une opportunité se présente, renforçant le cercle vicieux.
Ce qui intrigue davantage, c’est que Kuminga était le seul joueur disponible à ne pas entrer en jeu contre Brooklyn. Même dans un match où plusieurs cadres ont été sollicités sur de longues séquences, Kerr n’a pas dévié de son plan. Un signal fort envoyé au vestiaire, mais aussi à l’extérieur, alors que la date du 15 janvier, synonyme d’éligibilité aux échanges, approche.
Steve Kerr a toutefois tenu à nuancer, rappelant la volatilité permanente de la ligue. « Il doit toujours rester prêt. Il existe un chemin, mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. Les choses changent très vite en NBA », a-t-il insisté, laissant la porte entrouverte sans pour autant donner de garanties concrètes.
Sur le plan statistique, Kuminga affiche pourtant des moyennes solides lorsqu’il est utilisé, avec près de 12 points et plus de 6 rebonds par match cette saison. Mais au-delà des chiffres, c’est l’adéquation avec les besoins immédiats de l’équipe qui semble poser question. À Golden State, la recherche d’équilibre et d’efficacité prime, parfois au détriment du développement individuel.
