Par Rédaction | Sport
À Golden State, le temps des certitudes semble révolu. Dans une Conférence Ouest impitoyable, chaque approximation se paie comptant et les Warriors l’ont bien compris. Alors pour tenter de relever la tête, le trade semble être la seule option.
Steve Kerr a déjà multiplié les ajustements depuis le début de la saison. Changements dans le cinq majeur, rotations remaniées, tests tactiques à répétition : le staff a tenté d’optimiser chaque parcelle de l’effectif. Mais avec un bilan à peine positif, le constat s’impose progressivement. Cette équipe, en l’état, n’a plus la marge d’erreur d’autrefois et doit envisager d’autres leviers pour franchir un cap.
Interrogé sur une éventuelle ouverture au marché des transferts, Kerr n’a pas cherché à esquiver. Sans dramatiser la situation, il a reconnu que l’immobilisme ne serait pas une solution viable si une opportunité réelle d’amélioration se présentait. La dynamique actuelle pousse la franchise à rester attentive, quitte à remettre en question certains équilibres historiques.
Une franchise à la croisée des chemins
« Nous serions stupides de rester là à dire que nous ne pouvons pas nous améliorer. Je suis pour tout ce qui peut nous aider à progresser », a ainsi expliqué Kerr, assumant une position pragmatique rarement affichée aussi clairement. Derrière ces mots, se cache la volonté de maximiser les dernières grandes années de Stephen Curry, toujours performant mais de plus en plus esseulé dans certaines séquences.
La force des Warriors a longtemps reposé sur une continuité presque unique dans la ligue. Curry, Thompson et Green formaient un trio instinctif, capable de se comprendre sans se parler. Mais les temps ont changé. Le départ de Klay Thompson, l’usure physique de Draymond Green et l’arrivée de profils différents ont modifié l’ADN collectif. L’ajout de Jimmy Butler a apporté de l’expérience et de la dureté, sans pour autant résoudre toutes les questions offensives.
Dans ce contexte, certains noms prestigieux circulent en coulisses. Anthony Davis fait partie des profils régulièrement évoqués, même si un tel dossier paraît complexe. Selon plusieurs observateurs, un échange de cette ampleur impliquerait des sacrifices majeurs, tant sur le plan financier que symbolique, et les incertitudes liées à la santé du pivot refroidissent logiquement les ardeurs.
Kerr, de son côté, préfère rester concentré sur l’existant. « C’est difficile de répondre parce que tout cela reste théorique. Ce que je sais, c’est que j’ai une confiance totale en Mike Dunleavy Jr. Il a construit un effectif flexible, avec des contrats qui nous laissent des options », a-t-il souligné, renvoyant la responsabilité finale aux décideurs de la franchise.
