Aux USA depuis 2024, Hugo Lloris sans détour sur sa vie : « Ici, contrairement à Paris, je n’ai pas besoin de…

Hugo Lloris évoque la différence entre la France et les Etats-Unis
TF1 (DR)

Par Rédaction | Sport

Installé de l’autre côté de l’Atlantique depuis plus d’un an maintenant, Hugo Lloris a tourné une page importante de sa carrière. Loin de l’Europe et de l’exposition permanente qui allait avec, l’ancien capitaine des Bleus a découvert un quotidien radicalement différent à Los Angeles. Entre football, famille et anonymat retrouvé, le champion du monde s’est livré sans fard sur ce nouveau chapitre. Avec un constat très clair.

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À 39 ans, Hugo Lloris a choisi de conclure sa trajectoire professionnelle sous le soleil californien. Arrivé au Los Angeles FC en 2024 après de longues années à Tottenham, le gardien formé à Nice a trouvé aux États-Unis un environnement à la fois compétitif et apaisant. Un équilibre rare pour celui qui a longtemps vécu sous pression, entre matches à haute intensité et exposition médiatique constante en France comme en Angleterre.

Figure majeure du football français des années 2010, l’ancien portier de l’équipe de France n’avait jamais caché son envie de poursuivre tant que le projet sportif aurait du sens. Dans un entretien accordé à GFFN, Hugo Lloris était revenu sur les circonstances de son départ vers la MLS et sur l’état d’esprit qui l’animait alors :

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« Je ne voulais pas prendre ma retraite, mais si je n’avais pas eu l’opportunité qui correspondait à mes critères, ça aurait pu arriver. Les choses se sont bien passées, j’ai bien fait de refuser des offres médiocres l’été dernier. Quand le LAFC m’a contacté en décembre, la flamme et l’enthousiasme sont revenus très vite. Je n’aurais pas pu trouver un club plus compétitif. Ils jouent pour des titres mais il y a toujours un aspect très humain ici. »

Sur le terrain, le Niçois semblait avoir trouvé exactement ce qu’il recherchait. Mais c’est aussi en dehors des stades que son quotidien avait profondément évolué. Toujours dans ce même échange, le grand ami d’Olivier Giroud décrivait une routine bien différente de celle qu’il connaissait auparavant, notamment dans la gestion du temps et de la vie familiale :

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« Si tout se passe comme prévu, le trajet du matin dure environ 50 minutes. Je prends le petit-déjeuner avec les enfants et je commence le trajet vers l’entraînement quand ils partent à l’école.

Vu le décalage horaire, c’est le meilleur moment de la journée pour parler au téléphone avec la famille et les amis, mais au retour, tout le monde dort en France, donc je mets de la musique. Le trajet ne me pèse pas – 50 minutes pour Los Angeles, ça va. »

Mais le changement le plus marquant pour l’ex-capitaine tricolore restait sans doute lié à son rapport à la notoriété. Habitué pendant près de vingt ans à être reconnu en permanence, Hugo Lloris savourait un anonymat devenu rare dans sa vie d’adulte :

« Ici, dehors, je n’ai pas besoin de porter une écharpe et une casquette comme à Disneyland Paris… Tout est plus calme. J’ai eu une dizaine de personnes qui m’ont demandé des selfies tout au long de la journée, surtout des Latinos. Ce sont les principaux fans de foot ici. »

Épanoui dans ce nouvel environnement, le champion du monde 2018 se projetait alors sur la durée, sans certitude mais avec curiosité. Toujours auprès de GFFN, il expliquait envisager cette expérience américaine comme bien plus qu’un simple dernier contrat :

« J’ai rencontré ici beaucoup de Français qui sont venus et qui ne sont jamais repartis. Je ne dis pas que c’est ce qui va nous arriver, mais je comprends l’idée. Je veux tout voir, la NBA, le football américain, la NFL, mais aussi le football universitaire. Nous avons également trouvé une station de ski à une heure et demie de route. Si nous avons quelques jours de congé, nous irons peut-être dans le Colorado ! »

Avec le recul de fin 2025, le choix d’Hugo Lloris apparaît comme celui d’un homme en quête de sérénité autant que de compétitivité. Entre exigence sportive et qualité de vie, le Français semble avoir trouvé à Los Angeles un équilibre rare pour aborder en douceur les dernières lignes d’une carrière déjà immense.

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