Ils nous parlent basket : Laetitia Kamba

LFB: Laetitia Kamba : interview du 23/09/13

Championne du monde de 3 contre 3 avec l’équipe de France mixte en 2012, et après avoir rejoint Villeneuve d’Ascq cet été, Laetitia Kamba a accepté de répondre à nos questions.

Présentation :

Parlons Basket : Peux-tu te présenter rapidement à nos internautes (nom, surnom, âge, taille, poids, ville actuelle, poste, club actuel…)

Laetitia Kamba : Je m’appelle Laetitia Kamba, joueuse de l’ESBVA Lille Métropole. Je suis poste 3/4. Je commence à jouer sur le poste 3, je suis en pleine formation on va dire ça (Rires) ! Je mesure 1,87 mètre.

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PB : Comment as-tu découvert le basket, et à quel âge ?

L.K : Et bien, j’ai découvert le basket à l’école primaire. Mon prof d’EPS a vu ma taille et m’a dit « Bah toi vu ta taille, tu vas jouer au basket ! ». C’est lui qui m’a initié et qui m’a fait découvrir le basket.

PB : Quel est ton parcours (du premier club jusqu’à ta carrière professionnelle) ?

L.K : J’ai commencé à Pantin où je suis resté un an, puis je suis partie à Bondy pendant deux ans. Suite à ça, j’ai quitté la région parisienne pour le Nord, et c’est là que j’ai rencontré le coach de Wasquehal, Brahim Boullane. Je suis arrivée à Wasquhal en août 2004, où j’ai commencé à jouer deux ans en Nationale 3 avant de monter en Nationale 2 ou je suis restée un an. Je suis ensuite arrivée dans le monde du basket professionnel en signant à Saint-Amand en 2007, et il y a eu la fusion avec Valenciennes (mai 2008). Nous sommes redescendus en Ligue 2 l’année suivante, pour ensuite remonter un an après. J’ai finalement quitté Saint-Amand en 2008… Euh non ! (Nous rectifions et lui disons que c’est 2011) En 2011 merci (Rires) ! En 2011 je suis partie à Mondeville, où je suis restée deux ans, et maintenant, me revoilà dans le Nord (Villeneuve d’Ascq).

Questions d’actualités :

PB : Justement ! Pourquoi avoir quitté Mondeville ? Et pourquoi avoir choisi de rejoindre Villeneuve-d’Ascq ?

L.K : Ce qui s’est passé, c’est que j’avais signé à Lyon à la base, mais suite aux problèmes financiers, je n’ai pas été gardée car ils devaient faire des restrictions budgétaires, couper quelques joueuses etc.. Du coup, grâce à Laurent Buffard (coach du Lyon BF saison 2012-2013) qui a parlé de mon cas à Frédéric Dusart (coach de Villeneuve d’Ascq depuis 2005), j’ai été rappelée, et j’ai acceptée. Une équipe qui joue l’Eurocup c’est parfait pour moi.

PB : D’ailleurs, quels sont les objectifs du club cette saison ?

L.K : Les objectifs du club dans un premier temps, c’est de gagner tous les matchs c’est sûr, et de viser pourquoi pas l’Euroligue la saison prochaine. Après, on n’a pas vraiment fixé les objectifs entre nous, l’objectif c’est de gagner les matchs les uns après les autres et de voir ensuite.

PB : Et tes objectifs personnels cette saison, est ce qu’il y en a ?

L.K : Oui ! Déjà travailler sur mon poste 3, puis travailler afin d’être encore plus forte et surtout, plus régulière, ce qui n’a pas été toujours été le cas ces derniers temps. Après, il y a l’équipe de France, c’est quelque chose qui reste dans la tête bien sûr.

PB : Justement, parlons un peu de l’équipe de France. Après avoir fait la préparation avec l’équipe,  comment as-tu vécu le fait de ne pas avoir été sélectionnée parmi les douze joueuses de l’Euro 2013 ?

L.K : Euh.. (Court instant d’interrogation). Je suis quand même restée réaliste parce que je sais qu’à mon poste il y a quand même une forte concurrence. Il y a quand même des joueuses comme Sandrine (Gruda), comme Endy (Miyem), je savais qu’à mon poste ça allait être très dur. C’est vrai que ça fait mal hein, mais bon, je m’y attendais. J’ai travaillé tous les jours, je me suis donnée à fond mais c’est comme ça. Mais ça reste dans un coin de la tête. C’est quelque chose à refaire. Quand tu es appelée en Équipe de France c’est vrai que c’est énorme !

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PB : On va parler du 3 vs 3. Médaillée d’or au 3 contre 3 mixte au championnat du    monde 2012, et médaillée d’argent avec les filles. Quelles sensations cela  procure-t-il ?

L.K : Je n’ai même pas de mots en fait. Je ne réalise pas encore que je suis championne du monde, c’est bizarre, c’est de la joie ! En plus on est champion lors de la première édition du championnat du monde en 3 contre 3. C’est énorme, juste énorme !

PB : Quelles sont les différences et les similitudes entre le basket à 5 contre 5, et le 3 contre 3 ?

L.K : Alors pour commencer, on joue sur demi-terrain, le temps pour attaquer est de 12 secondes contrairement aux 24 secondes en 5 contre 5. Ça joue super vite, le jeu est plus fluide, tu peux t’exprimer.

PB : Des ressemblances avec le street ou pas ?

L.K : Non pas vraiment. Là il y a des règles, au street ball, il n’y a pas de règles. Le 3 contre 3 se joue en 21 points, ou en 10 minutes.

Le « quel est ?» :

PB : Ton idole ?

L.K : Au basket ? (Rires) Au basket j’en ai deux. D’abord, il y a Kobe, ça c’est sûr, et Lisa Leslie (ancienne joueuse des Los Angeles Sparks en WNBA).

Kobe parce que c’est Kobe, il est trop fort tout simplement, il est énorme. Et puis Leslie aussi, c’est une très très grande joueuse, elle est impressionnante.

PB : Le coach à remercier ?

L.K : Brahim Boullane. C’est lui qui m’a repérée et c’est grâce à lui que je suis arrivée dans le Nord, là où tout a commencé pour moi, c’est lui que je dois remercier. De plus, il a toujours été là pour moi.

PB : L’adversaire la plus difficile à jouer ?

L.K : Ouah… Ça c’est des questions à ne pas poser (Rires) ! Si la personne elle voit ça après ! Sérieusement ? Euh…

PB : Joker ?

L.K : Joker ouais ! (Rires)

PB : Ton rituel d’avant match ?

L.K : J’écoute de la musique à fond.

PB : Ton match référence ?

L.K : Moi c’est de jouer l’Euroleague.. Comment dire ça ? De jouer face à des filles comme Candace Parker, Taurasi, Sandrine (Gruda)… Pour moi c’est ce genre de matchs qui resteront dans ma tête parce que ça t’apporte de l’expérience. Puis tu les vois à la télé, là t’es face à elles, tu as envie de te montrer et tout ça.

PB : Ton pire souvenir en tant que basketteuse ?

L.K : Toutes les défaites (Rires) ! Non surtout toutes les défaites bêtes, les défaites d’un point etc..

PB : Ton cinq idéal ?

L.K : Alors déjà, à l’intérieur je mettrai ma grande pote Sandrine (Gruda), et avec elle, Isa (Isabelle Yacoubou). Désolé ça ne sera que des filles hein ! Après je mettrais Diandra (Tchatchouang) en poste 3. En 2 je mettrais…. (Longue réflexion). Bon à la mène je mets Cap’s (Céline Dumerc) et puis en 2…

PB : Même pas Edwige (Lawson Wade) ?jo--les-braqueuses-ont-laisse-place-aux-magnifiques-211396608402de4f8491e3931d1d8570

L.K : Bah si ! Bah oui Edwige ! Elle peut jouer en poste 2 oui.

PB : Sandrine, Isa, Diandra, Cap’s et Edwige ? Un cinq médaillé d’argent on va dire !

L.K : Ouais c’est ça ! Un cinq spécial braqueuses (Rires) !

PB : Bon, la question qui fait débat : Michael Jordan ou LeBron James ?

L.K : Michael Jordan ! Ah bah oui ! Il est incomparable, on ne peut pas le comparer… Enfin, c’est mon avis en tous les cas.

PB : Pour terminer, un petit mot pour les bleus et leur médaille d’Or obtenue hier soir ?

L.K : Ils ont étés énormes ! Félicitations pour ce qu’ils ont fait. Certes ils n’ont pas eu un parcours magnifique, mais c’est quand même énorme de faire ce qu’ils ont fait. Et puis vaincre l’Espagne en demi, c’est le match référent. Je pense qu’on n’oubliera pas car c’est quand même une équipe bien titrée en face, et quand on voit le match, les français ont couru après le score un petit moment, n’ayons pas peur de le dire, c’est pourquoi c’était énorme. Comme quoi, on peut perdre des matchs en phase de poule, et terminer champions.

PB : Et bien c’est terminé. Merci à toi d’avoir pris du temps pour nous répondre. Bonne saison !

L.K : Il n’y a pas de problèmes. Merci à vous, et continuez à faire ce que vous faites c’est super. Bonne continuation !

L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Laetitia Kamba pour avoir accepté de répondre à nos questions !

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