LF2 : Retour sur le match SIG-Chartres gagné par la SIG 68-67 !

Du côté Alsacien : l’avenir s’éclaircit

DNA : En venant à bout des filles de l’Avenir basket Chartres, par l’écart minimum, la SIG a éclairci sa situation à quatre journées de la fin du championnat.

«Je suis soulagé!», laisse simplement échapper le tacticien illkirchois, Philippe Breitenbucher, samedi soir, après un match haletant et alors que son équipe vient de faire un pas-de-géant vers le maintien. «C’est incroyable à quel point ce genre d’équipe, athlétique, grande et très portée sur la défense, ne nous réussit pas. Chartres a sorti un très gros match. Les deux équipes méritaient de gagner», reconnaît «Breit».

Impossible de dire que la SIG a gagné contre le cours du jeu alors qu’elle n’a été menée que cinq minutes au score. Néanmoins, il suffit de regarder les évaluations (75 pour Chartres, 58 pour la SIG) et les rebonds (42 pour Chartres, 29 pour la SIG) pour comprendre que les Illkirchoises étaient proches du précipice. Le tout avec, des deux côtés, un shoot extérieur en berne. Seulement 4 primés sur 21 pour la SIG, tous signés Bourdin (4/4). Kathleen Bourdin qui a encore réalisé un très bon match malgré une mauvaise passe à 20 secondes de la fin qui aurait pu coûter très chère, alors que la SIG avait la possession. «Je la voyais sereine et je ne voulais pas laisser aux filles de Chartres le temps de s’organiser. Alors j’ai laissé jouer. Mais elle était cramée et plus assez lucide. La prochaine fois je ne réfléchis pas, je prends un temps mort», annonce le coach illkirchois.

«On ne va pas bouder notre plaisir»

Les Chartraines pourront longtemps s’en vouloir d’avoir été transparentes, le temps du premier quart et d’avoir ensuite été contraintes de courir après le score. «C’est vrai que Chartres a eu globalement l’emprise sur le match, mais rien que par les énormes efforts que mes filles ont dû déployer pour arriver à bout de cette équipe de pros, on mérite cette victoire. On n’a rien lâché. On a perdu des matches d’un rien, maintenant que ça tombe de notre côté, on ne va pas bouder notre plaisir», commente «Breit».

Sans remettre en cause la qualité du jeu local, à l’issue, du match, l’entraîneur chartrain était, lui, en boucle sur le mode «l’arbitrage nous a volé le match» dénonçant des fautes non sifflées en faveur de son équipe. «L’arbitrage a été permissif des deux côtés. Aucune équipe n’a été avantagée», estime, lui, Philippe Breitenbucher.

«À moins d’un tremblement de terre, c’est fait !»

À la SIG, la bonne surprise est venue de Bettina Kadila, MVP locale qui, en remplaçant d’abord Céline Schmitt, victime d’un mauvais coup, puis, tout au long du match, a fait sa meilleure performance de la saison (14 points, 6 rebonds, 18 d’évaluation). Deux mois après un gros match contre Le Havre, l’intérieure de 23 ans a totalement déstabilisé la défense adverse basée sur des systèmes «anti-Schmitt» et ce qui est plus rare, trouvé le panier. «J’étais en confiance. J’aime ce genre de match plus physique où il faut repousser ses limites», explique la joueuse. «Elle a su saisir une opportunité qui se présentait et elle a été précieuse au bon moment. C’est ça le sport de haut niveau. Quand elle allie ses qualités défensives avec de l’adresse, c’est là qu’on voit son potentiel», complète coach Breitenbucher.

La victoire de samedi permet surtout à la SIG d’aborder plus sereinement la fin de championnat. «À moins d’un tremblement de terre, le maintien, c’est fait!», assure Philippe Breitenbucher. Une sérénité qui ne sera pas de trop face au leader, Calais, le week-end prochain.

Kadila et Chéron 2 joueuses qui ont tout donné pour la victoire de leur équipe lors de la J22.
(Crédit photo : L’Echo Républicain et Université de Strasbourg)

Du côté Eurélien : les choses se compliquent

L’Echo Républicain : Les Chartraines ont perdu samedi à Strasbourg. Leur coach Alain Boureaud peste contre l’arbitrage.

« On mérite 100 fois de gagner ce match ! »

Battu d’un point à Strasbourg (68-67), l’AB Chartres voit les choses se compliquer pour le maintien. Une défaite qui reste en travers de la gorge du coach, Alain Boureaud qui s’estime « volé par l’arbitrage ». « Je ne conteste pas les fautes sifflées contre nous, ce que je dis c’est que l’arbitre n’a pas sifflé un certain nombre de fautes commises sur mes joueuses. On a eu 8 lancers-francs contre 15 à la SIG, on aurait dû en avoir quatre de plus », fulmine Alain Boureaud.

Au rayon des statistiques, Chartres affiche 75 d’évaluation contre 58 à la SIG et 42 rebonds contre 29 aux Alsaciennes. De quoi encore augmenter la frustration. « On mérite 100 fois de gagner ce match ! Cela peut nous coûter le maintien. Les arbitres ne se rendent pas compte de ce qu’il y a en jeu. On laisse le premier quart mais les autres sont à nous », développe le tacticien chartrain.

Dans un match à 100 à l’heure, c’est finalement deux joueuses que l’on n’attendait ni d’un côté ni de l’autre qui ont été la clé. À la SIG, c’est l’intérieure Kadila (14 points, 18 d’évaluation) qui, pendant et après une sortie de plusieurs minutes de Schmitt sur un mauvais coup, a fait sensation. « On avait mis au point des défenses anti-Schmitt qui ont bien fonctionné. Contre Kadila, on n’avait pas de plan spécial et elle a été compliquée à gérer de par sa taille (1,87 m), sa carrure et un arbitrage trop permissif la concernant », explique Alain Boureaud. Après un premier quart-temps très faible défensivement, la révolte visiteuse a sonné par Rosché, Gauthier, Mendy et surtout Chéron, MVP de la rencontre (21 points, 25 d’évaluation), peu habituée à jouer les premiers rôles. « Elle a fait le meilleur match de sa carrière », confirme son coach. « Je ne le sentais pas mieux qu’un autre jour. En plus, ça faisait trois-quatre matches que j’étais à seulement 10 minutes de jeu. Là, avec les filles on s’est bien trouvé, j’ai pu rester sur le parquet et je me suis éclatée », confie l’ailière de 24 ans. Un investissement jusqu’au buzzer final où la joueuse était évacuée sur une jambe pour une douleur heureusement sans conséquence.

Alors que Reims, Pays d’Aix et Le Havre sont sortis victorieux de leurs confrontations, les choses se compliquent pour Chartres, à la limite de la zone de relégation à quatre journées de la fin du championnat. « Avec 30 points, nos adversaires directs sont désormais Charnay (29 points) et Dunkerque (30 points), deux équipes contre lesquelles nous gagnons au panier-average. La belle production de mes filles, samedi, est encourageante et il y a donc des raisons d’être optimiste pour le maintien. Il nous reste quatre matches, il faut en gagner deux. Ça commence avec la réception de Limoges la semaine prochaine », conclut Alain Boureaud.

France / Europe LFB, LF2

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