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Aurélie Lopez est née il y a 32 ans à Mourenx où ses parents jouaient au basket.
Après 25 ans au Club , la figure emblématique du basket féminin de haut niveau en Béarn, ne fera plus partie du paysage d’ici quelques semaines. Elle n’aura connu qu’un seul club en tant que joueuse puis comme coach. Comme nous vous l’annoncions il y a quelques jours, elle va rejoindre Reims.
La technicienne a déclaré être en réflexion depuis plusieurs mois et être à la recherche d’ un nouveau challenge sportif et personnel. En cela, elle a été sensible au discours ambitieux des dirigeants Rémois, qui ne cachent pas leur désir d’aller voir plus haut ; leur projet l’a attirée, et avec Reims, un mélange de jeunes joueuses et d’éléments plus expérimentés, elle va tenter d’essayer d’exporter ce qu’elle a pu réaliser à l’EBPLO.
Le contexte local du basket féminin a certainement pesé dans la balance : la section féminine de l’Elan est le parent pauvre du club et il est difficile de se projeter alors que les priorités vont vers la ProA.
La carte de visite d’Aurélie Lopez :
Joueuse: à Mourenx jusqu’en 2005 en NF1 après avoir fréquenté toutes les équipes jeunes. Championne d’Aquitaine cadette et minime, demi-finaliste de la coupe de France séniors.
Coach : assistante de Valéry Demory (2005/2007), de Pascal Delaliaux (août 2007/décembre 2007), coach n°1 en janvier 2008. Championne de France NF3 en 2008/2009. Vice-championne de France NF2 en 2009/2010. Championne de France NF1 en 2001/2012. 3e de LF2 en 2012/2013, qualifiée pour le final four 2014.
Interview d’Aurélie Lopez parue dans Sud Ouest, le 19 avril 2014
– Quelles sont les raisons de votre départ ?
AL – J’ai besoin de me lancer dans un nouveau challenge. Je pense avoir fait le tour de tout ce que je pouvais faire à Mourenx, sachant qu’on ne peut pas avoir d’ambition, qu’on ne peut pas se projeter d’une saison sur l’autre puisqu’on est dépendant de l’Élan et de décisions politiques.
– L’horizon était bouché ici ?
AL – Oui, cela fait deux saisons que nous accédons au play-off tout en sachant que nous ne sommes pas en capacité d’accepter une montée en Ligue Féminine. J’ai 32 ans, cela fait 25 ans que je suis au club. J’ai besoin de me confronter à autre chose, de voir si ce que j’ai réalisé à Mourenx, je suis capable de le reproduire ailleurs.
– Pourquoi Reims ?
AL – Les dirigeants m’ont contacté il y a quelques semaines. Ils m’ont présenté un projet ambitieux. Ils veulent jouer le haut du tableau et viser la Ligue féminine. Ce sont ces ambitions qui m’ont convaincu de partir.
– C’est une décision qui n’a pas dû être facile à prendre ?
AL -Depuis que j’ai annoncé ma décision aux dirigeants je vis des journées très chargées émotionnellement. Je reçois beaucoup de messages, des mots très forts. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’ils sont tous très positifs. Les gens sont contents pour moi et me souhaitent bonne chance…
– C’est important d’avoir leur soutien ?–
AL – Oui, c’est le signe qu’ils comprennent mon aspiration à voir et à vivre autre chose. J’ai tout donné àMourenx. J’ai été joueuse, assistante, coach. On ne peut pas me reprocher grand-chose. Les gens l’ont compris et beaucoup m’ont déjà dit merci et souhaité le meilleur pour la suite de ma carrière. Je le redis, cela me touche beaucoup. Mais c’est surtout le dernier match à Mourenx, la semaine prochaine contre Léon Trégor, qui va être compliqué à vivre pour moi.
– Quels souvenirs allez-vous emporter en Champagne ?
AL – Ouh la ! J’ai vécu beaucoup de bons moments. Comme joueuse d’abord, avec les montées successives et la Ligue féminine. En tant que coach, le titre obtenu en N3 a été un moment très fort car le club venait de couler et on ne savait pas, quelques mois avant, s’il allait repartir ou pas. J’ai bâti une équipe avec les jeunes du centre de formation et nous avons conquis le titre. C’était un grand moment. Il y a eu également le titre de champion de France de N1. Et puis le Final Four, la saison dernière. Personne ne nous attendait et on décroche la médaille de bronze. Ca a été une aventure fantastique. Mais quand je repense à ces 25 années passées à Mourenx, je n’ai que de bons souvenirs.
