Reportage : Joey Haywood, légende des playgrounds

Le magazine Vice Sports a consacré une série de reportages en jetant un œil sur des athlètes qui ont dominé leurs sports tout en affichant la dualité de leur vie : alors qu’ils réussissent tout sur un terrain, un parquet, la vie elle continue de leur semer des embûches.

Dans cet épisode, nous découvrons le portrait de Joey Haywood, connu sur le surnom de King Handles qui tente sa chance de rentrer une fois de plus dans la grande ligue.

Le reportage commence direct sur un scrimmage des Raptors 905, équipe de G-League, dont l’entraîneur n’est personne d’autre que le fameux Jerry Stackhouse. Le ton est très vite donné, bien que plein d’espoir:

Les équipes NBA sont généralement très solides sur leurs 8-9 premiers joueurs. Elles recherchent donc comment combler jusqu’au 15 autorisés. J’ai vu des gars venir ici et tracer leur chemin tout droit jusqu’à la NBA, leur rêve a été réalisé, alors le vôtre aussi.

Les joueurs se chamaillent, posent des questions d’ordre général pour briser la glace et détendre les esprits… Joey Haywood s’exprime donc devant la caméra et présente un premier aspect de sa passion : le basketball.

Je crois que je me suis rendu compte que j’étais meilleur que beaucoup d’autres basketteurs à l’âge de 12-13 ans, surtout qu’à Vancouver (lieu de naissance d’Haywood) on avait de très bon streetballers, basketteurs, mais aucun d’entre eux avaient cette saveur New Yorkaine. La première fois que j’ai vu une mixtape streetball mon esprit a explosé et je me suis dit : Waow c’est ce que je veux faire.

Alors je me suis entraîné, j’ai appris, j’ai pratiqué énormément et j’ai emmené ce streetball bagage avec moi au lycée. Malheureusement je n’ai pas reçu l’amour escompté : J’étais trop exubérant, trop flashy, selon les gens j’étais impossible à coacher. J’ai vite compris que la mentalité n’était pas encore prête.

Un fait bien souvent triste car des joueurs venus des quartiers manient le cuir avec une perfection rarement vue. Mais la réalité sur un parquet professionnel est bien souvent différente. Alors Joey Haywood prend la direction que beaucoup d’autres ont déjà envisagé : le streetball.

Ah ça, j’en ai joué des matchs, j’ai joué contre Bone Collector, the Professor, Hot sauce… Mec, les gens étaient tellement fascinés que l’exposition sur les réseaux sociaux explosait littéralement. Mais je voulais jouer pour la grande ligue, je voulais être un basketteur professionnel. Le streetball ne me mènera nulle part.

Haywood se lance donc dans une carrière de basketteur au collège au sein des Saint Mary’s Huskies, mais la tâche s’annonçait plus ardue que pour un basketteur « pur ».

Je devais exploser des records pour me dévoiler aux yeux des gens et qu’ils se disent : Hey ce gars-là sait jouer. J’ai combiné le basket pur et dur, les fondamentaux et ce que je savais faire et je suis devenu un joueur percutant et assassin. Ça m’a permis d’aller jouer au Danemark. J’étais un des meilleurs joueurs du moment et je n’ai jamais pu être dans une plus grande ligue, ça n’a aucun sens.

La réalité a désormais rattrapé Joey Haywood, il a deux enfants et une femme. A 32 ans, elle insiste pour qu’il se trouve une véritable stabilité financière pour pouvoir combler aux biens de sa famille, mais l’intéressé voit les choses différemment.

Je comprends complètement son point de vue, mais c’est dur de dire à quelqu’un d’arrêter. J’ai commencé à jouer j’avais 7 ans. Le basket c’est toute ma vie.

Alors Joey tente d’être invité à des événements basket, qui paient bien, en Chine notamment. Mais l’appel de la grande ligue est bien trop forte… Joey Haywood est invité à un scrimmage des Raptors 905.

J’ai 32 ans je suis en parfaite santé, je me sens super bien, j’ai besoin d’un tir, rien qu’un…

Un reportage poignant et criant de vérité. Nombreux sont ceux qui ont préféré rester dans le domaine du streetball bien que l’appel de la grandeur leur était lancinant.
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