NBA – Comment se comportait Michael Jordan durant son année baseball

Michael Jordan sous le maillot de l’équipe de baseball des Birmingham Barons
Brad Mangin

Durant sa première retraite NBA, lors de la saison 1993-94, Michael Jordan s’est essayé au baseball professionnel. Et la légende des Bulls n’a pas laissé un souvenir impérissable de ses performances à son ancien entraîneur aux Birmingham Barons…

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À l’été 1993, Michael Jordan sort d’un Three-Peat conquis avec ses Bulls, et se place largement comme le meilleur joueur de la NBA. À la surprise générale, et à seulement 29 ans, il décide de se retirer des parquets au sommet de sa gloire, et de revenir à l’un des ses autres amours de jeunesse : le baseball.

Fort de sa notoriété sur le sol américain et plus particulièrement à Chicago, MJ rejoint directement le monde professionnel en signant un contrat avec la franchise MLB des Chicago White Sox. Il passera cependant l’immense majorité de son temps avec l’équipe de Double-A – l’équivalent de la G-League – affiliée des Birmingham Barons.

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Durant près de cinq mois, MJ partage donc le quotidien des modestes joueurs et entraîneurs de l’équipe, parmi lesquels Terry Francona. Interrogé par The Athletic, le coach des Barons durant l’été 1994, s’il a été honoré de pouvoir donner des consignes à une star telle que Jordan, tente plutôt d’enrober ses propos pour ne pas froisser l’ego de cette dernière quant à son niveau.

Vous savez, la meilleure manière avec laquelle je pourrais tourner cela, c’est de dire que quand vous lui mettiez un ballon de basket dans les mains, c’était incroyable de voir à quel point il paraissait plus fort. C’est probablement la meilleure façon d’en parler. Mais il restait très ouvert. Quand il est devenu joueur de baseball, il a dit : « Je suis le pire joueur de l’équipe. Je le sais. Je suis le plus inexpérimenté, et je dois apprendre. »

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Une attitude modeste qui a rendu la tâche d’entraîneur de Francona plus aisée, comme il l’avoue lui-même.

Michael rendait le fait de se montrer patient facile. Et il vous fallait être patient avec lui parce qu’il n’avait plus joué depuis le lycée. Vous savez comment cela se passe normalement. Vous apprenez beaucoup de choses et vous éradiquez certaines erreurs dans les ligues mineures. Vous arrivez en Double-A, et vous commencez à être un joueur poli. Il n’avait pas ça.

Mais, à son crédit, il a respecté le baseball. C’était probablement la chose la plus importante pour moi, le fait qu’il respecte le jeu. Et grâce à cela, il a rendu le fait d’être patient avec lui beaucoup plus aisé.

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Malgré un niveau logiquement bien moins impressionnant qu’au basket, Jordan avait conservé son éthique de travail et la mentalité qui l’habitait en NBA. Un aspect de sa personnalité qui a marqué son ancien coach aux Barons.

Il voulait jouer tous les jours. Il ne voulait aucun jour de repos. Les histoires sur sa compétitivité sont légendaires, mais elles sont vraies. Le gars aime la compétition, et il veut trouver un moyen de te battre d’une manière ou d’une autre – que ce soit au golf, au baseball, au basket ou au ping-pong. Ça n’a pas d’importance. Il veut te battre. Et il veut te battre de manière à te faire sombrer dans l’oubli.

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Malgré le résultat peu concluant de son expérience en tant que joueur de baseball, Michael Jordan aura laissé l’image d’un joueur à la mentalité exemplaire à son coach de l’époque. La marque des grands compétiteurs.

Michael Jordan NBA 24/24

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