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Relativement discret médiatiquement durant sa carrière de joueur NBA, Scottie Pippen se montre beaucoup plus loquace en tant que consultant. Son dernier sujet de critique n’est autre que la bulle d’Orlando.
Il possédait une image de coéquipier idéal et de lieutenant modèle sur les parquets NBA. Il fait désormais office d’analyste phare d’ESPN, et n’hésite pas ces dernières années à se fendre de positions parfois polémiques. C’est généralement durant l’émission « The Jump » que Scottie Pippen se faisait remarquer de cette manière.
Cette semaine, c’est plutôt dans le cadre d’une interview avec John Lynch de Business Insider qu’il a fait parler ses talents dans le domaine de la punchline. Parmi les sujets abordés : sa vie durant la quarantaine liée au coronavirus, le changement du style de jeu dans la NBA actuelle, mais aussi… la bulle mise en place pour conclure la saison.
On le sait, les anciennes gloires de la ligue ont souvent du mal avec les changements drastiques effectués par rapport à l’époque où elles évoluaient. Et même si celui-ci a plus été de l’ordre de la contrainte pour Adam Silver et les joueurs, Pip’ n’a pas eu des mots tendres pour le jeu qui est pratiqué du côté de Disney World.
Je vais être honnête : ce n’est pas du basket NBA. Ce n’est pas le même combat. C’est sans les voyages. C’est sans les fans. C’est sans les distractions. Vraiment, pour moi, c’est du basket loisir. Certes, vous avez déjà votre équipe, et vous vous êtes déjà entrainés ensemble. Mais c’est plus du basket loisir parce qu’il n’y a pas de fans dans les tribunes, donc pas de distraction, pas de bruit réel, pas de pression sur les joueurs.
À l’heure où beaucoup de fans perplexes sur ce dispositif ont revu leur jugement face au niveau de jeu développé et aux différentes parades trouvées par la ligue pour combler ces manques, Pippen reste de marbre. Les voyages long courrier, ainsi que la présence de milliers de fans sur les bords des terrains font en effet partie des caractéristiques qui définissent le sport de haut niveau, et donc la NBA.
Sans déplacements, la fatigue des corps n’est pas la même. Sans spectateurs sur place, la communication entre joueurs, tout comme leur concentration au moment de prendre des tirs ou lancers francs, changent également. Dès lors, l’absence relative de pression sur leurs épaules peut effectivement être déplorée, et la comparaison avec le « basket loisir » se tient en ce sens.
Les arguments avancés par Scottie Pippen pour décrédibiliser le jeu pratiqué dans la bulle NBA tiennent donc la route, mais ne prennent pas forcément en compte toutes les autres difficultés propres à cet environnement avec lesquelles doivent composer les joueurs.
