puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
14 février, jour de Saint-Valentin. Certains la passent en amoureux, d’autres en tête-à-tête avec la NBA, d’autres différemment encore… Le 14 février 1986, Larry Bird, lui, n’a qu’une seule idée en tête pour occuper sa soirée : faire l’amour aux Portland Trail Blazers. Retour sur cet instant où le respect a été mis à mal par Larry Legend.
Pour parfaitement comprendre ce qu’il s’est passé il y a plus 35 ans maintenant, il faut d’abord re-situer un peu le contexte de l’époque. Nous sommes en plein coeur de la saison 1985-1986, les Celtics déroulent un exercice mythique qui les verra finir avec pas moins de 67 victoires (pour seulement 15 défaites) et gagner un deuxième titre en trois ans.
A la tête de cette escouade infernale, Larry Bird est tout simplement au sommet de son art. Depuis deux ans, rien ne résiste au numéro 33 des Celtics. Entre 1984 et 1986, la superstar rafle 3 MVPs consécutifs, 2 titres et 2 MVP des finales. Dans son sillage, les Kevin McHale, Robert Parish et autres Bill Walton se régalent, à tel point qu’en ce mois de février 1986, les hommes du coach K.C Jones viennent d’enchainer 14 victoires en 15 matchs. Facile. Presque trop.
Ça tombe bien, deux matchs ardus sont alors au programme pour Boston : un premier déplacement le 14 février à Portland, puis un second le 16 février dans le bouillant Forum des Los Angeles Lakers, champions en titre. Personne ne le sait encore, mais Larry Bird a quelque chose en tête. Il annonce d’abord aux journalistes son intention de jouer le match face aux Blazers « de la main gauche ». Pour se distraire. La presse rigole, ses coéquipiers aussi. Le 14 février pointe le bout du nez, le match contre Portland aussi. La partie débute, et rappelons au passage que nous sommes le jour de la Saint-Valentin.
Quand le buzzer de la fin du troisième quart-temps retentit, Larry Bird a marqué 27 points, la plupart de la main gauche comme insolemment annoncé quelques jours plus tôt. Cette performance est déjà éloquente certes, mais le match est serré et le MVP décide de jouer la fin de la partie normalement. Un quatrième quart-temps et une prolongation plus tard, c’est l’heure du bilan. Le grand blond cumule alors 47 points (10 tirs sur 21 inscrits de la main gauche), 14 rebonds, 11 passes et un game-winner sur la truffe de trois Blazers au bout de la prolongation pour gagner 120-119.
Après le match, alors que les journalistes se précipitent pour le féliciter, Larry Bird lâche de son célèbre ton monocorde :
Je garde ma main droite pour les Lakers
Deux jours plus tard, les Celtics battent Los Angeles chez eux derrière 22 points, 18 rebonds et 7 passes de leur leader. C’était donc ça, l’idée derrière la tête de Larry Bird. Et c’est donc ça, une légende absolue du basket.
