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Francis Ngannou et Dana White ne sont pas restés en très bons termes suite au départ du Predator… Le patron de l’UFC enchaine les initiatives pour l’effacer de l’histoire de son organisation, et l’ancien champion développe des projets qui pourraient nuire à son ex-patron. En tout cas, cette initiative est plus que respectable.
Depuis son départ de l’UFC, de nombreux fans et spécialistes espèrent que Francis Ngannou retrouvera un jour le chemin de l’octogone, afin d’y parfaire sa légende et écrire l’histoire de l’organisation. Pour certains, il doit même revenir dès 2023 afin de se mesurer au vainqueur du choc entre Jon Jones et Ciryl Gane…
Malheureusement pour tous les optimistes, la relation explosive entre le Predator et Dana White pourrait être un frein à d’éventuelles négociations. L’ancien champion poids lourds ne cédera jamais sur ses revendications, alors que le patron n’accepte pas la défaite et les contradictions. Quand on voit les efforts qu’il fournit pour effacer le Camerounais de l’histoire de son organisation, on comprend qu’il a une dent contre lui.
Francis Ngannou ne veut pas de l’UFC en Afrique
Mais Francis Ngannou n’est pas du genre à se laisser faire, et il pourrait lui aussi mettre des bâtons dans les roues de son ancien employeur. Par exemple, dans une interview passionnante et touchante sur la chaine YouTube du journaliste Charles Villa, il a expliqué pourquoi il ne voulait pas de l’UFC en Afrique, et comment il comptait contrer cette influence sur le continent (vidéo disponible en intégralité ici) :
Pour arriver au sommet d’un immeuble il faut commencer par monter la première marche. Aujourd’hui, si l’UFC décide de venir faire un show en Afrique, en quoi ça profite aux Africains ? Le pays qui va payer des millions de dollars pour accueillir l’UFC sur son sol, en quoi ça va bénéficier à la population locale ? Il y a 50 ans, Mohamed Ali et George Foreman combattaient au Zaïre contre une somme colossale. En quoi ça a profité à la boxe congolaise ? À pas grand chose.
Pour moi chaque pays africain peut avoir son organisation, son UFC. On a le potentiel, on a le talent pour. C’est un projet dans lequel je suis vraiment engagé. Je veux sensibiliser les pays africains à cela et j’essaye de faire naitre des initiatives pour développer ça. Si chaque pays a 5 structures par exemple, ça va motiver les jeunes qui n’ont rien à faire. Ça va créer un écosystème, attirer les chaines de télé, les sponsors. Puis au bout de 10 ans, tu serais tellement développé que tu pourrais faire ce que tu veux.
Pour Francis Ngannou, l’arrivée de l’UFC en Afrique n’aurait aucun intérêt pour le continent et pour les jeunes athlètes, si ce n’est un coup de pub ponctuel. L’ancien champion préconise plutôt un développement local, avec la création de nombreuses organisations de MMA, l’investissement sur la jeunesse, jusqu’à avoir le talent nécessaire pour s’exporter et concurrencer les leaders du milieu. Dana White, qui rêve de conquérir cet immense marché, risque de ne pas apprécier.
Francis Ngannou n’est pas qu’un grand combattant, il a aussi une vision d’avenir pour l’Afrique et son développement. Une fois à la retraite sportive, il ferait sans doute un excellent dirigeant ou un excellent politique.
