UFC – Ciryl Gane : « Si j’avais fait ça, je serais peut-être 2 fois meilleur aujourd’hui »

L'énorme première all-time que peut réaliser Ciryl Gane à l'UFC 270
UFC (Youtube)

Il y a deux types de sportifs dans le monde. Les talentueux, qui se reposent surtout leurs énormes qualités naturelles et leur instinct, et les travailleurs, qui font leur possible pour maximiser un potentiel moins élevé. Ciryl Gane fait partie de cette première catégorie, et d’après lui, avec quelques changements, il aurait pu être « deux fois meilleur ».

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Dans les sports de combat, et surtout en MMA, les athlètes ont pour habitude de se trouver des surnoms assez terrifiants, un moyen facile d’impressionner la galerie et potentiellement les adversaires. Kamaru Usman est le « Nigerian Nightmare », Jon Jones se fait appeler « Bones », Francis Ngannou était un « Predator »… Et dans tout ça, il y a « Bon Gamin » Ciryl Gane, ce qui tranche sérieusement avec le reste.

Ciryl Gane trop fainéant ? Son aveu cash

Contrairement à d’autres, le Français a refusé de s’inventer une personnalité, et il a trouvé un nom qui lui correspond parfaitement. Il est toujours souriant, toujours de bonne humeur, d’une nonchalance assez cool, mais le problème, c’est que cette personnalité détachée et cette gentillesse peuvent lui jouer des tours, notamment dans la salle d’entraînement. Quelques semaines avant son duel face à Jon Jones, il expliquait au micro de La Sueur.

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Ciryl Gane : Malheureusement je suis un fainéant. C’est la vérité. Je m’entraine vraiment quand il y a un combat d’annoncé. Je suis dangereux. J’ai tout de suite été très demandé par les médias, j’ai tout de suite eu beaucoup d’opportunités extra-combat, et tu ne peux pas dire non à toutes ces choses là. Puis il faut donner du temps à ta famille, trouver le temps de te reposer… C’est un peu mon regret.



Si je regarde un peu en arrière sur ma carrière, je m’entraine que lorsque j’ai une annonce de combat. J’ai eu mon combat contre Tai Tuivasa en septembre, et après j’ai fait des semblants de séance de temps en temps. J’ai commencé à m’entrainer au retour de Las Vegas après le combat de Nassourdine (14 janvier dernier, ndlr). C’est peut-être frustrant pour Fernand, mais c’est ma manière de faire. Après aujourd’hui, je pense rester à la salle suite au combat contre Jon Jones.

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C’est la première fois que je me dis ça volontairement, de moi-même. Sinon avant en boxe thaï j’enchainais les combats, et à mes débuts en MMA je savais qu’il y aurait vite une date après mes premiers combats. Là, même sans date je vais retourner à l’entrainement. En plus les gens disent que c’est quand on prend du plaisir, sans avoir forcément d’objectif qu’on progresse le plus. Si ça se trouve je serais deux fois meilleur aujourd’hui si j’avais appliqué ça.

Depuis qu’il est arrivé au « sommet », Ciryl Gane a beaucoup de mal à s’entrainer de lui-même, sans combat prévu. Pendant ces périodes de flottement il préfère répondre à quelques obligations médiatiques, développer des projets pour l’après-UFC, se consacrer à sa femme et à ses enfants… Un mode de vie qui se respecte, qui se comprend, mais qui est particulièrement critiqué après sa défaite lors de l’UFC 285. Booba a notamment été sans pitié.

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Parce qu’il est si fort naturellement, Ciryl Gane ne ressent pas forcément le besoin de s’entrainer en permanence. Une personnalité qui lui permet de mener une vie équilibrée sur tous les plans, mais qui l’empêche peut-être d’atteindre son plein potentiel…

Ciryl Gane Multisports UFC

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