EDF – Blacklisté chez les Bleus, Thomas Heurtel brise le silence : « Ça m’emmerde de… »

L'international français Thomas Heurtel, ici sous les couleurs du Zénith Saint-Pétersbourg
VTB League (DR)

En rejoignant le club russe du Zénith Saint-Pétersbourg suite au dernier Euorbasket, Thomas Heurtel a vu les portes de l’équipe de France se fermer. Un constat qu’il regrette, et sur lequel il est une nouvelle fois revenu avec franchise auprès de L’Équipe.

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Avec ses 10.4 points de moyenne et son excellente adresse au shoot, il s’est placé comme l’un des éléments majeurs du groupe de Vincent Collet l’été dernier. Rayonnant durant l’Euro, Thomas Heurtel pourrait bien voir son aventure avec les Bleus se clore sur ce chapitre. En effet, sa décision de signer par la suite au Zénith Saint-Pétersbourg l’empêche depuis d’être de nouveau sélectionné, n’en déplaise à Boris Diaw.

Écarté de l’EDF, Thomas Heurtel droit dans ses bottes

Cette décision radicale d’écarter Heurtel, portée par la Fédération, reçoit un accueil mitigé dans l’univers du basket français. Ainsi, quand certains cadres des Bleus pestent ouvertement contre ce dossier, de nombreux fans critiquent de manière virulente le choix de carrière du meneur. Face à cette situation délicate qu’il traverse, ce dernier a accepté de répondre aux questions de L’Équipe, défendant tout d’abord ses actes :

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Je suis parti jouer en Russie parce que c’était la meilleure situation pour moi et ma famille. À la fois financièrement, mais aussi en termes de projet de jeu. Le coach et le club me donnaient les clefs de l’équipe, je savais que j’allais beaucoup jouer et que j’allais pouvoir reprendre du plaisir après une année difficile à Madrid. Et c’était ce que je voulais. Je n’étais pas forcément prêt à faire l’impasse sur l’équipe de France. Ce sont eux qui ont décidé cela. Ce n’est pas moi qui ai pris cette décision.



S’il ne ferme donc pas totalement la porte à l’équipe de France, Heurtel souhaite avant tout assurer l’avenir de sa famille sur le plan économique, même si cela passe pas le fait d’évoluer en Russie :

Je dois d’abord penser à moi. Après, c’est toujours un honneur de porter le maillot de l’équipe de France, mais je pense d’abord à ma famille, à mon futur, à mes enfants. Si économiquement et pour le basket, c’est mieux de rester ici, je resterai ici. (…) Je pense que dans ma situation, tout le monde aurait fait comme moi. C’est sûr que ça m’emmerde de ne pas être en équipe de France.

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Car oui, si l’ancien du Barça a pris le parti de rejoindre le Zénith, c’est selon lui à cause du manque d’offres lucratives qu’il aurait reçues pendant l’été. Par ailleurs, pas question pour lui de valider le discours selon lequel il soutiendrait indirectement la guerre en Ukraine :

Quel rapport avec ma situation ? OK, ils font ça. Mais cela ne veut pas dire que je cautionne ce qu’ils font. Ici, je ne connais personne qui est pour cette guerre. (…)

Donc les gens qui jouent en Chine cautionnent la politique des droits de l’Homme en Chine ? Les gens qui jouent en France acceptent tout ce que fait le gouvernement français ? Je ne pense pas. (…) Alors qu’ils commettent des crimes, forcément, je suis contre. Forcément, je ne veux pas qu’ils tuent des gens, ni qu’ils fassent cette guerre ! Forcément ! Mais l’important, c’est ce qu’il y a de mieux pour moi et ma famille.

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Ouvert à un départ de Russie, et donc à un retour en équipe de France, Thomas Heurtel ne le fera cependant pas à n’importe quel prix. La pérennité de sa famille en dépend, peu importe l’origine de l’argent qu’il reçoit au Zénith Saint-Pétersbourg !

Les Bleus NBA 24/24

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