NBA – « J’ai mis deux fois un pistolet sur ma tempe et sans ça, je me serais donné la mort »

L'ancien joueur NBA John Wall, ici sur le banc des Houston Rockets
NBA (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Sujet de moins en moins tabou dans le monde du sport, la dépression frappe malheureusement de nombreux joueurs NBA, et non des moindres. Une star de l’ère contemporaine admet par exemple avoir tenté de mettre fin à ses jours à deux reprises.

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En l’espace de quelques années, la NBA et le sport en général ont pu profiter d’énormes avancées dans divers secteurs. Les plus notables résident sans doute dans l’analyse des statistiques et au niveau de la science. En parallèle, depuis peu, un autre champ d’étude crucial vis-à-vis des performances des athlètes prend de plus en plus d’importance, à savoir leur santé mentale. De quoi entrainer une libération de la parole à ce sujet.

Le récit bouleversant de John Wall

Parmi les stars de la ligue les plus vocales au sujet de l’importance du bienêtre psychologique des joueurs, figure DeMar DeRozan. L’ailier des Bulls a pris pour habitude de sensibiliser le grand public à cet égard et n’est plus le seul à mener ce combat. John Wall s’en charge lui aussi et a profité de son passage dans The OG’s Show pour raconter la bataille qu’il a lui-même dû mener contre ses démons :

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John Wall : Je sais de quoi je parle et j’essaie d’avertir les gens par rapport à ça : la santé mentale est vraiment quelque chose à prendre au sérieux. Après le décès de ma mère, j’ai dû aller voir un thérapeute. Beaucoup de gens proches de moi, mes amis de l’époque, ne le savaient pas, mais j’ai mis deux fois un pistolet sur ma tempe et sans mes deux garçons, je me serais donné la mort.



Dévasté par la disparition de sa mère, qu’il considérait comme sa meilleure amie, J-Wall souffrait alors d’une blessure qui l’a maintenu loin des parquets toute une saison. Un contexte malheureusement propice à ce qu’il sombre dans la dépression et n’en vienne à remettre sa vie en question. Au final, c’est donc son rôle de père de famille qui l’a encouragé à ne pas passer à l’action après une réflexion salvatrice :

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John Wall : Il y a une vidéo qui a beaucoup tourné où je fais des signes de gang et des trucs comme ça. C’est à ce moment-là que j’étais au plus bas et où j’essayer de trouver le bonheur. Je voulais me donner la mort mais je me suis dit, « Si je fais ça, ça veut dire que j’abandonne mes enfants. »

Grâce à l’aide médicale qu’il a reçue, le quintuple All-Star semble désormais se trouver dans une bien meilleure situation sur le plan psychique et se dit même enthousiaste à l’idée d’un retour dans la ligue. Et plus particulièrement dans les rangs… du Heat :

John Wall : Je pense que je peux beaucoup les aider en tant que joueur qui peut sortir des grosses actions et utiliser le pick-and-roll, même en sortie de banc. UD (Udonis Haslem) et moi en avons discuté plein de fois et je m’entraine souvent avec Bam Adebayo, donc…

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Très affecté par le décès de sa mère, John Wall a bien failli le laisser l’emporter. Fort heureusement, son rôle de père l’a empêché de presser la détente. L’occasion de rappeler l’existence du 3114, le numéro français de prévention mis en place à cet effet.

Déclarations John Wall NBA 24/24

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