Dégoûté, le terrible constat de Laurent Gerra (56) sur la France : « Ce n’est pas…

Laurent Gerra évoque la France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

De passage sur le plateau de CNEWS tout récemment, Laurent Gerra a été questionné sur son goût assumé du passé et des époques désormais révolues. Loin d’être mal à l’aise, le natif de Mézeriat a surtout dressé un portait préoccupant de la scène française actuelle… tout en égratignant Aya Nakamura au passage, sans surprise.

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Depuis 30 ans, il est au sommet de la pyramide des imitateurs, rejoint par un certain Nicolas Canteloup depuis une vingtaine d’années. Dans l’imitation, Laurent Gerra tout fait ou presque, rempli toutes les salles, et égrainé des dizaines de voix. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il tente de se lancer en tant qu’acteur et comédien, souvent avec succès.

Loin des planches et des plateaux de tournage, l’ancien compagnon de Mathilde Seigner est connu pour son amour des anciens acteurs et chanteurs, d’une certaine France en noir et blanc, dans laquelle il se reconnaît infiniment plus. Les films d’Audiard, les chansons de Trénet : c’est ça qui fait vibrer Gerra, et pas Louane, Slimane et consorts.

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Laurent Gerra dépité par l’état culturel de la France

Invité de Pascal Praud sur CNEWS tout récemment, Gerra n’a pas nié cette étiquette de passéiste qui lui colle à la peau. Avec sa gouaille habituelle, il a expliqué :

C’est assumé. Vous savez, j’ai un copain qui disait que préférer Mozart à David Guetta, ce n’est pas être passéiste, c’est avoir du goût ! Aya Nakamura ? Oula… Non. Je sais que ça fait parler mais quand on écoute les paroles de ses chansons, c’est stupide. Je veux bien être ouvert d’esprit, mais là quand même on en a choisi une… Pour les humoristes, c’est bien !



Sur sa lancée, le rival de Nicolas Canteloup a ensuite enfoncé le clou sur l’absence de culture en France à ses yeux :

Si j’aime autant les choses du passé, c’est parce que le manque de culture à notre époque est terrible. Donc il faut se nourrir de ce qui a été fait avant, pour éclairer le présent.

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Ces propos ne manqueront pas de classer Gerra un peu plus à droite aux yeux de ses détracteurs, lui qui est déjà perçu comme penchant de ce côté-là de l’échiquier politique. Dans un entretien accordé à VSD en 2015, il s’était néanmoins élevé contre cette notion, estimant qu’il s’agissait uniquement d’interprétations. Il clamait alors :

Ce sont des interprétations. Parce que je n’aime pas le rap et que je suis passéiste, je suis marqué à droite ? Et alors, il y a des gens de gauche qui sont conservateurs ! Conservateur, réac… Ce sont les journalistes qui disent ça, pas le public. D’ailleurs j’ai un public de tous les bords.

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Comme de nombreuses personnes, Laurent Gerra est assez affligé de la différence culturelle entre l’époque qu’il admire, celle des Lino Ventura, Jean Gabin, Charles Aznavour et consorts, et le niveau actuel. Et si beaucoup n’osent pas le dire, lui l’assume clairement ! Sans se soucier des qu’en dira-t-on, qui lui sont indifférents depuis bien longtemps déjà…

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