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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
De retour pour présenter un documentaire qui lui tient particulièrement à coeur, Lambert Wilson est revenu sur ses propos polémiques tenus il y a quelques années. Florence Foresti y était notamment ciblée, et si l’acteur n’y était clairement pas allé avec le dos de la cuillère à l’époque, il a un peu mis d’eau dans son vin depuis… mais pas trop non plus.
La grande communauté du cinéma, voire même, comme on l’appelle communément, la grande famille du cinéma. Tout un concept. Derrière les sourires et les compliments affichés sur fond de cérémonies luxueuses, de smokings impeccables et de robes de soirée hors de prix, les conflits sont légion, et certaines personnalités ne s’apprécient pas forcément. Et en la matière, les Césars 2020 ont laissé des traces.
Ce soir-là, en effet, le très sulfureux Roman Polanski, dont on ne présente plus les casseroles judiciaires, a été récompensé deux fois. Une grande polémique s’en était suivie, et d’autant plus au regard du fait que Florence Foresti, maîtresse de cérémonie, avait refusé de revenir sur scène après cela.
Un geste de protestation qui n’avait pas plu à tout le monde, et notamment à Lambert Wilson. À l’époque, il s’en était alors pris de manière particulièrement virulente à l’humoriste, sans toutefois la nommer :
C’est n’importe quoi. Si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas et on ne part pas au milieu de la cérémonie (…) Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules !
Lambert Wilson mis au placard après ses critiques aux Césars 2020
Bilan de cette sortie : Lambert Wilson a vu Greenpeace lui signifier la fin de leur partenariat, lui qui était pourtant militant et porte-parole depuis une vingtaine d’années. Une « sanction » qui lui laisse un arrière-goût amer, comme il l’a confié sur le plateau de « C A Vous » :
Je me suis fait virer ! Parce qu’ils n’ont pas aimé du tout les propos que j’ai eus au sujet de la cérémonie des César… Il ne faudrait pas que j’en reparle maintenant, et je ne peux pas m’empêcher d’en reparler, et comme les souscripteurs sont souvent des souscriptrices pour ces associations-là. Elles ont considéré que je faisais partie des violeurs simplement parce que j’ai critiqué la maîtresse de cérémonie.
Je ne défendais pas du tout Roman Polanski. J’avais simplement émis quelques critiques sur Florence Foresti, que j’adore par ailleurs. C’est une histoire un peu triste, dommage. J’avais eu cette naïveté…
Heurté par cette décision, l’acteur avait alors choisi de poursuivre son engagement écologiste seul. C’est dans cette optique qu’il a planché sur le documentaire « Planète Terre, le prix de la survie », diffusé ce mardi 30 avril sur France 2, et dont il est le narrateur. Car malheureusement pour lui, les ponts sont bel et bien coupés avec Greenpeace après cette prise de position polémique et contestable – qu’il l’assume ou non. Rappelons en effet qu’en plus de ses affaires en cours, Roman Polanski a été condamné par la justice en 1977 pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans…
Greenpeace n’a pas beaucoup apprécié de voir l’un de ses porte-paroles louer « le mythe Polanski », raison pour laquelle Lambert Wilson a été prié de passer à autre chose. C’est ce qu’a fait l’acteur, qui regrette l’épisode, mais visiblement pas ses propos ni sur Florence Foresti, ni sur le célèbre réalisateur.
