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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Charles Barkley n’a jamais fait appel au moindre filtre au moment de prendre la parole, que ce soit durant sa carrière ou en tant que retraité. Il y a peu, il est par exemple revenu sur son rapport à la drogue et son semblant d’expérience avec la cocaïne.
À une époque où le destin tragique de Len Bias a profondément bouleversé la ligue, il a toujours cherché à prendre ses distances avec la drogue. Charles Barkley n’a cependant pas pu échapper à de sombres histoires en lien avec des substances illicites, notamment à cause de son petit frère, Darryl. En 1989, suite à l’arrestation de ce dernier, il s’était ainsi fendu des propos suivants dans un communiqué :
J’aime mon frère mais je lui ai dit que s’il vendait de la drogue, il sortirait de nos vies pour toujours. Il ne sera mon frère que par patronyme. Je le pense vraiment. Je n’ai aucune sympathie pour tous ceux qui vivent de la drogue. Je lui ai dit que s’il faisait ça, il méritait de rôtir derrière les barreaux pendant très longtemps. Peut-être qu’il se réveillera s’il entend les portes de la prison se fermer derrière lui.
L’avis sans détour de Charles Barkley sur la drogue
Plongé très tôt dans l’univers du trafic de drogue, Darryl Barkley a malheureusement vu sa propre consommation se révéler fatale. Un traumatisme qui reste bien évidemment gravé dans la mémoire de Charles, qui s’en sert désormais dans le cadre de campagnes de sensibilisation. Lors de son passage dans le Club Shay Shay, il s’est d’ailleurs épanché sur les leçons qu’il a tirées de ce drame :
J’avais un petit frère qui était un junkie et qui est mort à un jeune âge. Donc quand je discute de drogues avec des jeunes lycéens, je leur dis, « Ce n’est pas une question de ‘si’, c’est une question de ‘quand’. Je ne comprends pas pourquoi vous consommez de la drogue. Je ne saisis pas. » La drogue a brisé le cœur de ma mère et ça a laissé le mien brisé pendant très longtemps aussi.
Toujours plongé dans l’incompréhension vis-à-vis de ces problèmes d’addiction, Chuck affirme toutefois avoir failli céder à cause de sa simple curiosité :
Un jour, j’ai failli prendre de la cocaïne parce que je voulais comprendre pourquoi mon frère restait accro alors que je l’avais mis dans plein de centres de désintoxication. Je me disais, « Quel est le problème avec ce foutu truc ?! »
Du coup, je suis allé parler à l’un de mes gars et je lui ai dit, « Yo mec, je veux que tu me fasses passer de la cocaïne. » Il m’a répondu, « Charles, t’as pété un plomb. » Je lui ai expliqué, « Mec, mon frère va finir par en mourir tôt ou tard et je n’ai jamais connu quoi que ce soit de si puissant qui pourrait me faire arrêter ma carrière NBA ou jeter mon argent par la fenêtre. »
Conscient des dangers des drogues addictives telles que la cocaïne, Charles Barkley a pu en constater les ravages sur son frère, malheureusement disparu. Ce, en n’y ayant finalement jamais goûté, ce qui apparait comme une sage décision.
