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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Retraité depuis près de quatre ans déjà, Khabib Nurmagomedov a depuis effectué une reconversion réussie en tant qu’entraîneur. Cependant, son coach de longue date, Javier Mendez, affirme qu’il lui reste un gros progrès à faire dans ce domaine.
Suite à son ultime combat et l’annonce de sa retraite, ses fans craignaient de ne plus jamais le voir dans ou aux alentours de l’octogone. Khabib Nurmagomedov n’a cependant pas totalement pris ses distances avec l’UFC, puisqu’il y officie encore en tant qu’entraîneur à succès. Il y a quelques jours, il se trouvait par exemple dans le corner d’Islam Makhachev et a vivement réagi à sa victoire contre Dustin Poirier :
Khabib's reaction to Islam Makhachev putting Dustin Poirier to sleep🥹 pic.twitter.com/l0aWcrbpRE
— Home of Fight (@Home_of_Fight) June 2, 2024
Khabib Nurmagomedov trop passionné dans son nouveau rôle ?
Accompagné par son entraîneur historique, Javier Mendez, lors de l’UFC 302, Khabib y a montré toute sa passion intacte pour le MMA. Passion qui se révèlerait même un peu trop débordante au goût de son mentor, qui explique au micro de The Schmo :
Javier Mendez : Khabib est en train de devenir un grand coach et un grand cornerman, mais il doit encore travailler sur son comportement dans le corner. Il est fantastique en matière de stratégie, mais on doit travailler un peu son attitude dans le corner.
En effet, par peur notamment de ne pas être entendu par ses protégés, le Eagle se montrerait un peu trop agité au bord de la cage, quitte à se faire taper sur les doigts, et pas encore assez réfléchi :
Javier Mendez : Il doit encore apprendre à maîtriser le rôle du cornerman. Il faut qu’on travaille là-dessus parce qu’il devient un peu trop fou.
Il ne tient pas en place, il frappe la table… Je lui dis de se calmer, mais c’est plus fort que lui. Il aime tellement ses combattants qu’il met tout ce qu’il a dans leurs combats quand il y assiste. J’avais oublié à quel point ça le rendait fou. Je lui ai dit, « Fais ce que tu as à faire, mais reste assis. » Il peut crier aussi fort qu’il veut pour que ses gars l’entendent, mais il faut qu’il arrête de frapper la table et de se lever.
À force, la commission n’arrête pas de nous rappeler à l’ordre ! Il me répond, « Mais Coach, comment je vais capter son attention sinon ? » Et je lui dis qu’il faut qu’il crie intelligemment. Il faut prendre le public en compte. S’il hurle en même temps que toi, ton combattant ne va pas t’entendre. Des fois, Islam applique ce que je lui dis parce qu’il m’entend, mais s’il ne m’entend pas, cela ne sert à rien d’hurler.
Attaché à la réussite des combattants qu’il entraîne — parmi lesquels Islam Makhachev, Khabib Nurmagomedov manquerait toutefois de self-control dans le corner. Javier Mendez va donc devoir tâcher de lui transmettre son expérience en la matière.
