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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Arrivé en NBA à une époque où les joueurs européens ne s’y étaient pas encore imposés, Tony Parker y a cumulé une immense fortune grâce à ses prouesses sur les parquets. Ce, après avoir vécu dans une certaine pauvreté sur laquelle il s’est épanché.
Relativement petit (1m88) pour un basketteur, assez frêle pour le haut niveau… Tony Parker n’avait pour ainsi dire pas vraiment le physique-type d’un joueur NBA lorsqu’il y a débarqué. De quoi expliquer les réticences qu’affichait alors Gregg Popovich à son égard. Le Français a néanmoins su déjouer les pronostics et a livré une carrière mémorable dans la ligue, mise à l’honneur lors de son entrée au Hall of Fame.
Tony Parker honnête sur son enfance pauvre
Auteur de 18 remarquables saisons en NBA, Parker y a dès lors cumulé une bien jolie fortune. Le simple total des salaires prévus dans ses contrats aux Spurs et aux Hornets s’élève ainsi à plus de 168 millions de dollars, auxquels il faut ajouter d’autres rentrées d’agent annexes. Autant dire que l’ex-international tricolore a pris une belle revanche sur la vie, comme il l’a expliqué dans les podcast Canapé Six Places et InPower :
Tony Parker : Quand les jeunes me mettaient cette pression d’aller faire la fête, d’aller boire ou d’aller fumer, moi, j’étais concentré sur mon truc parce que quand tu as des cicatrices… Je me rappellerai toujours que quand j’étais petit — je devais avoir 10 ans je pense, les huissiers sont venus chez moi et ont pris la télé et plein d’autres trucs.
Un moment décrit comme un « traumatisme » par l’illustre meneur, dont les parents n’arrivaient pas toujours à joindre les deux bouts selon ses dires :
Tony Parker : Même si mes parents travaillaient dur, parfois, c’était compliqué. On a grandi avec pas grand-chose. Ça te laisse des traces, ça te fait des cicatrices. (…) Je disais à mon père, « Mais comment ça ils prennent nos trucs ? Ils ont le droit de faire ça ?! » Il m’a expliqué que les temps étaient durs et qu’il n’arrivait pas à payer toutes les factures.
Fort heureusement pour lui et pour sa famille, TP9 est donc parvenu à faire carrière dans le basket et à obtenir des revenus conséquents grâce à son talent balle en main. Un destin qui n’aurait en réalité rien de chanceux, puisqu’il aurait directement découlé de cette expérience marquante vécue enfant :
Tony Parker : Je me rappelle qu’après ça, je me suis dit, « Plus jamais il n’y aura quelqu’un qui viendra chez moi prendre ma télé. Jamais. Je veux sortir ma famille de la m***e. » Moi, c’était ça mon truc.
Cela dit, n’allez pas croire que l’ancien leader offensif des Bleus a transmis une grande partie de ses gains à ses géniteurs, à qui il affirmait ne rien devoir dans une autre interview. De quoi nuancer quelque peu son propos global.
Outre son amour pour le basket et ses qualités de joueur, Tony Parker doit certainement une partie de sa réussite à sa volonté de ne plus connaître la galère sur le plan financier. Il parait aujourd’hui difficilement concevable de voir des huissiers toquer à sa porte.
