Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
De retour sur le circuit il y a quelques mois après une absence pour grossesse, Naomi Osaka n’a pas fait de miracle aux Jeux Olympiques. Elle a toutefois tiré des enseignements de son passage dans la capitale française, et de l’atmosphère bien différente de ce qu’elle avait pu connaître il y a trois ans du côté de Tokyo.
Figure majeure du circuit féminin depuis plusieurs années, Naomi Osaka a fort logiquement chuté au classement après avoir mis sa carrière entre parenthèses pour devenir mère. De retour depuis quelques mois, la Japonaise a déjà réintégré le top 100, mais elle n’a pas pu retrouver suffisamment de sensations pour venir à bout d’Angélique Kerber au premier tour des Jeux Olympiques.
C’est donc après un passage express par la capitale que celle qui a beaucoup fait parler d’elle en brisant le tabou de la santé mentale dans le tennis a fait ses valises. Mais la jeune femme a néanmoins eu le temps de dresser le bilan de ce séjour parisien.
Naomi Osaka s’est sentie mieux à Paris qu’à Tokyo
Face à la presse en marge de la Coupe Rogers au Canada, celle qui vit aux Etats-Unis depuis l’âge de 3 ans a indiqué avoir préféré vivre ces JO de Paris par rapport à ceux de Tokyo, où elle avait pourtant allumé la flamme olympique. Moins mise sous pression que dans son pays natal, la sportive a pu davantage savourer :
A Tokyo, j’étais vraiment stressée. À Paris, je me suis sentie beaucoup plus à l’aise. Et évidemment, il y avait des spectateurs, donc c’était très différent.
Toutefois, l’élimination précoce qu’elle a subie laisse à Naomi Osaka un goût amer en bouche. Après une édition 2020 marquée par le Covid, et cet échec prématuré en 2024, c’est donc sur 2028 qu’elle fixe le cap :
Mais je regrette un peu de ne pas avoir vécu pleinement les Jeux dans le village olympique et j’espère pouvoir jouer à Los Angeles.
D’ici là, la Japonaise entend surtout retrouver un niveau qui correspond à ses attentes. Il n’est effectivement pas facile de retrouver la compétition après une grossesse, même si la principale intéressée estime que les dernières sensations vont dans le bon sens :
Je dirais que ça a évolué au fil de la saison, et que je me sens de mieux en mieux dans mon corps. Après ma grossesse, je ne savais pas comment mes mouvements allaient être impactés. Je me rappelle d’une fois où je courais à UCLA, et j’avais envie de pleurer tellement j’étais frustrée d’avoir le sentiment de ne pas courir comme je le voulais. Maintenant, en être là quelques mois après, je pense que c’est un gros accomplissement. On avance vite.
Bien mieux dans sa tête à Paris qu’à Tokyo, Naomi Osaka était pour autant moins bien dans son corps. Espérons que tout s’aligne pour elle à Los Angeles dans 4 ans, afin que la quadruple lauréate d’un tournoi du Grand Chelem puisse réparer une sérieuse anomalie, et enfin dépasser les 1/8èmes de finale aux Jeux Olympiques !