Médaillée en judo, Shirine Boukli balance sur l’organisation des Jeux : « C’est dommage de…

Shirine Boukli évoque les Jeux Olympiques en France
Sport en France (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Shirine Boukli fait partie des nombreux français qui ont quitté les Jeux Olympiques de Paris avec au moins une médaille autour du cou. Deux mois après, elle est revenue sur l’organisation et la folie qui régnait dans les coulisses pour les médaillés.

Publicité

À chaque olympiade, la délégation française peut compter sur des sports qui ne déçoivent que très rarement. Ces disciplines pourvoyeuses de médailles sont souvent collectives, à l’image des sélections de basket, qui viennent d’enchainer deux podiums consécutifs à Tokyo puis à Paris. On peut aussi citer le volley et le handball, deux valeurs sûres.

Au niveau individuel, le judo est quant à lui le sport qui vient immédiatement en tête quand on parle de l’excellence à la française. Comment pourrait-il en être autrement avec un leader comme Teddy Riner qui marche sur sa catégorie depuis plus d’une décennie ? 11 fois champion du monde et 5 fois champion olympique, il est peut-être notre plus grande légende toutes disciplines confondues.

Publicité

La soirée folle de Shirine Boukli après sa médaille

Les Jeux de Paris ont évidemment été une merveilleuse vitrine pour le judo, avec une Arena Champ de Mars en ébullition et une finale par équipes face au Japon qui restera dans l’histoire. Même si elle n’a pas combattu, Shirine Boukli a eu droit à sa médaille d’or, en plus du bronze décroché en moins de 48 kilos. Pour Sport en France, elle est revenue sur la folie olympique.



Quand tu fais une médaille t’es un peu dépassée. Quand je suis sortie du combat pour le bronze je ne voulais pas passer directement devant les médias. Mais on te prend la main et on te dit ce que tu dois faire, tu ne comprends rien, tu perds la notion du temps. T’as même pas le temps de prendre de douche. Tout s’enchaine directement. Je suis restée un peu avec ma famille et le public, mais c’est trop dommage.

L’autre moment où tu peux kiffer c’est le podium, tu refais un tour d’honneur, tu fais des photos avec les Français, j’ai essayé de vivre un maximum le moment, mais après c’est reparti, on te prend la main, tu dois refaire des interviews, tu dois passer au contrôle anti-dopage, après tu dois partir au Club France… Et ça aussi c’était vraiment la jungle.

Tu ne sais pas ce que tu fais sur la scène, tu vois juste que les gens sont heureux donc tu imagines que tu fais quelque chose de bien. J’ai trouvé que tout le processus était hyper long, mais le passage sur la scène du Club France ça va. Tu fais des coucous aux gens, à un moment tu ne sais plus quoi faire mais les gens continuent de kiffer. En vrai ça va.

Visiblement pour les médaillés olympiques, c’était la course. À peine la place sur le podium assurée, il était déjà l’heure de passer devant les médias, de se préparer pour la remise de la breloque, et après direction le Club France dans la frénésie.

Publicité

Multisports