Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Toujours à la recherche de territoires à conquérir pour la bonne santé financière de l’UFC, Dana White évoque depuis quelques mois sa volonté de développer l’organisation en Afrique. Or, ses récents propos sur le sujet ont quelque peu changé la donne.
Entre l’UFC et l’Afrique, les relations changent régulièrement au fil des mois. L’organisation de Dana White n’a par exemple jamais autant mis à l’honneur le continent que durant le règne commun des « 3 Kings », à savoir Israel Adesanya, Francis Ngannou et Kamaru Usman. À l’époque tous trois champions, ils ont cependant tour à tour rendu leurs ceintures et vivent depuis des heures plus difficiles.
Concernant Ngannou, c’est notamment sur le plan relationnel que les choses se sont détériorées. En froid avec White, il a décidé de prendre son envol en 2023 et a rejoint le PFL. Depuis, son ancien dirigeant ne cesse de s’en prendre à lui, que ce soit de manière directe ou indirecte. Ce, notamment via une opération assez honteuse impliquant ses origines camerounaises… ou en cherchant à marcher sur ses plates-bandes.
Dana White révèle les soucis qu’il rencontre en Afrique
Cela fait des années que Francis Ngannou réaffirme sa volonté de développer le MMA en Afrique. Un projet qu’il compte bien matérialiser en tant que nouveau président du PFL Africa. Dans le même temps, l’UFC souhaite également pénétrer dans ce marché prometteur en y organisant tout d’abord une Fight Night. Or, Dana White a récemment apporté de mauvaises nouvelles sur le sujet en conférence de presse :
Dana White : Vous savez à quel point j’ai envie que ce projet aboutisse et tous les efforts que j’ai fournis pour que ça se fasse. Mais la situation vis-à-vis des salles est compliquée. Le problème avec l’Afrique, ce sont les salles et on essaie de le résoudre. Le seul lieu dans lequel on pourrait faire un événement là-bas serait en extérieur, et vous savez ce que je pense de ça. Du coup, j’essaie de trouver une alternative.
Séduit par les perspectives qu’offrent l’Afrique, le businessman ne souhaite pas y débarquer n’importe où et dans la hâte. Le manque d’infrastructures adéquates bouleverserait ainsi ses plans, lui qui explique sa réticence vis-à-vis des stades ouverts par plusieurs raisons :
Dana White : Le vent est un gros problème. On a déjà essayé quelques fois d’organiser un événement à ciel ouvert, donc je sais tous les facteurs qui peuvent affecter l’issue d’un combat. Et ça ne me donne même pas envie de réessayer. Ça peut aller du vent à la pluie, aux insectes, à un trop grand taux d’humidité… Tous ces éléments peuvent interférer dans le combat.
De quoi laisser penser que l’arrivée de l’UFC sur le continent africain est pour l’instant mise sur pause.
Il faudra donc encore attendre pour obtenir une annonce au sujet d’un potentiel UFC Africa. Un délai qui pourrait faire les affaires du PFL et de Francis Ngannou, qui ne se privera sans doute pas de devancer son désormais rival Dana White sur son territoire.