Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après une carrière particulièrement riche au plus haut niveau en Europe, Olivier Giroud a choisi de s’offrir une pré-retraite dorée, même s’il n’aime pas le terme, du côté des Etats-Unis. Arrivé du côté de Los Angeles, où il a retrouvé son pote Hugo Lloris, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France est tombé sur une autre culture, notamment dans l’approche des jours de match.
Si les joueurs sont de plus en plus nombreux à choisir le Moyen-Orient pour finir leur carrière, ou tout simplement pour aller toucher un gros chèque, certains continuent de privilégier la MLS. C’est évidemment le cas de Lionel Messi et Luis Suarez, qui font les beaux jours de l’Inter Miami, mais également de plusieurs Français dont Hugo Lloris et Olivier Giroud.
Après un passage particulièrement réussi à Milan, « Oliviero », comme il était surnommé en Lombardie, a choisi de délaisser le très haut niveau pour s’offrir une nouvelle expérience de vie sous le soleil californien. Pour l’instant, force est de constater que le Savoyard ne regrette en rien son choix, et profite même de quelques avantages liés à une nouvelle façon de faire au pays de l’Oncle Sam !
Olivier Giroud souligne un gros changement avant les matchs aux USA
Suivi par « Téléfoot » il y a quelques semaines, Giroud avait notamment été interrogé dans sa voiture avant la finale de l’US Open Cup. L’occasion pour lui de dévoiler une différence majeure et qui l’avait beaucoup surpris entre le fonctionnement américain et européen :
On joue la finale chez nous. Là il est 17h55, le match est dans 2 heures, et on arrive dans 10 minutes. Donc j’arrive 1h50 avant le match, c’est aussi ça le charme des Etats-Unis ! Quand tu joues à domicile, il n’y a pas de mise au vert.
Effectivement, en Europe, les joueurs sont habitués à se rassembler dès le matin, même lors des matchs au domicile, pour une collation et une balade. Tout ce protocole vole en éclats aux Etats-Unis, où les joueurs, à la manière des basketteurs en NBA, arrivent chacun par leurs propres moyens au stade ou à la salle seulement 1h30 à 2 heures avant la rencontre. Et au vu du sourire de « Gigi », ce n’est pas pour lui déplaire !
Cette belle aventure aux Etats-Unis permet en tout cas à Giroud un Euro 2024 délicat, qui n’a pas été la fin en apothéose qu’il souhaitait avec l’Equipe de France. Honnête, il a ainsi confié :
Hagard au coup de sifflet de finale de la demi-finale, c’est le mot. J’étais forcément très déçu, mais aussi nostalgique, parce que je savais que c’était la dernière fois que je portais ce maillot bleu. Forcément, dans ses rêves, on espère toujours finir sur un trophée, même si c’est difficile.
Dans l’ensemble, c’est vrai que pour moi ça a été frustrant de ne pas avoir pu marquer un but sur la compétition avec le maigre temps de jeu que j’ai eu. Ça a été une fin pas comme je l’espérais… Avant la compétition, le coach m’a dit qu’il comptait ré-axer Kylian Mbappé en 9, donc j’ai compris que ça allait être compliqué pour moi au niveau du temps de jeu.
Tout a changé ou presque pour Olivier Giroud à Los Angeles, à la fois dans sa vie quotidienne et dans l’approche de son métier. Pas un souci pour le Français, toujours aussi professionnel du haut de ses 38 ans, et bien déterminé à empiler les trophées dans ce qui devrait être la dernière expérience de sa carrière. D’ailleurs, « Gigi » avait marqué, et son équipe avait gagné, lors de la fameuse finale avant laquelle il a été interrogé…