Parti deux fois en Turquie, Bafétimbi Gomis donne son avis honnête : « Parfois, c’est trop »

Bafétimbi Gomis
Zack en roue libre (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Ayant joué les globe-trotteurs vers la fin de sa carrière, Bafétimbi Gomis a notamment effectué deux séjours au Galatasaray Istanbul. L’ancien international français a d’ailleurs dévoilé son ressenti par rapport à ses aventures du côté du Bosphore.

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La Turquie, l’Arabie-Saoudite et enfin le Japon : Avec trois pays différents entre 2017 et 2024, on peut dire que Bafétimbi Gomis a pas mal bougé pendant le dernier chapitre son parcours de footballeur. Après une dernière expérience à Marseille, l’attaquant avait décidé de quitter l’Hexagone pour de bon et n’y est plus jamais revenu jusqu’à l’annonce de sa retraite. L’occasion pour lui de découvrir des cultures très différentes.

On notera tout particulièrement son aventure en Turquie, car la « Panthère » est retournée au Galatasaray Istanbul en 2022 après y avoir déjà joué une saison en 2016-17. Auteur de 51 buts en 86 matchs là-bas, Gomis y a découvert une ambiance bouillante autour du ballon rond, qui est le sport national n°1. À fortiori en tant que membre du prestigieux club de la capitale, comme il le confiait à Ouest-France en novembre 2024 :

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Bafétimbi Gomis dithyrambique sur son expérience en Turquie

C’était énorme, surtout quand on joue pour Galatasaray, le plus grand club turc. On a une pression chaque week-end. Il y a une telle exigence des supporters, parfois c’est même trop, mais c’est ce dont on a besoin quand on arrive à un certain âge. On va là-bas pour vivre des grandes soirées, des stades en ébullition. C’est vrai que les émotions prennent parfois le dessus des deux côtés.



Quand tu gagnes, il y a de l’excès. Et quand tu perds, il y en a aussi. Il faut tout accepter.

L’ex-international français n’a pas mis longtemps avant de sentir à l’aise près du Bosphore, en partie grâce à la proximité qu’il entretenait avec les fans stambouliotes. Il avouait d’ailleurs ne jamais avoir eu à payer quand il allait au restaurant :

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Les Turcs sont des gens très généreux et très émotifs. J’étais leur chouchou et j’avais des traitements de faveur.

Une générosité que le scoreur leur rendait bien, y compris lors des temps difficiles. Preuve en étant ses actions en 2023 suite aux tremblements de terre qui ont ravagé une partie, faisant plus de 50.000 morts au passage. Il n’avait pas hésité à prêter main forte :

On n’est jamais à l’abri quand on est là-bas, on est dans cette zone sismique. Mais les Turcs arrivent quand même à retrouver cette force derrière… Après le séisme, un jeune enfant de douze ans avait été retrouvé sous les décombres avec mon maillot à Hatay. Je me suis occupé de lui, il était normal que je me porte garant pour qu’il retrouve une école et que je les reloge avec son père parce qu’il avait perdu sa mère et sa sœur dans le séisme.

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Bafétimbi Gomis n’oubliera jamais ses deux saisons et demies en Turquie, lui qui a développé une relation extrêmement proche avec les supporters du Galatasaray tout en y connaissant un joli succès. Une proximité qui ne s’est sûrement pas estompée depuis.

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