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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Contrairement à certaines stars NBA qui n’ont jamais connu d’autre job que celui de basketteur, Michael Jordan a effectué un autre métier pour ses premiers pas dans le monde du travail. Et autant dire qu’il ne garde pas un bon souvenir de cette expérience.
Dans une ère où les contrats NIL permettent aux joueurs universitaires de toucher d’énormes montants, un tel parcours risque de se raréfier. Les jeunes talents destinés à rejoindre tôt ou tard la NBA n’ont désormais plus vraiment de raisons d’effectuer des petits boulots durant leur adolescence. Les salaires qu’ils reçoivent en NCAA suffisent en effet amplement pour couvrir leurs frais et même mener un luxueux train de vie.
À vrai dire, il n’a pas fallu attendre ces dernières années pour voir des prodiges du basket snober le monde du travail. LeBron James, par exemple, a rapidement très bien gagné sa vie et n’a dès lors jamais eu d’emploi avant de rejoindre la ligue. De quoi le différencier de son grand rival historique, Michael Jordan, qui a quant à lui dû effectuer un job d’été sans vraiment l’avoir jamais souhaité.
L’abandon de poste éclair de Michael Jordan
Membre d’une fratrie de cinq enfants, Jordan n’a dès lors eu d’autre choix que de ramener un salaire avant de faire carrière dans le basket. Sa mère l’aurait ainsi forcé à contribuer aux dépenses de sa famille en travaillant, comme il l’expliquait à GQ :
Michael Jordan : Un été, ma mère m’a dit, « Il faut que tu ailles travailler, un point c’est tout » et elle m’a trouvé un job en tant que préposé à l’entretien dans un hôtel.
Employé dans un hôtel, MJ ne pouvait cependant pas se la couler douce à la réception. Ses différentes missions, qu’il énumère dans le livre Michael Jordan : The Life, l’obligeaient en effet à ne pas rester les bras croisés :
Michael Jordan : J’étais chargé de nettoyer les piscines, de peindre des rampes d’escaliers, de changer des filtres de climatiseurs ou encore de balayer la réserve.
Certainement pas avare d’efforts sur les parquets, Mike se montrait en revanche plus réticent à en fournir lorsqu’il occupait ce poste… qu’il n’a pas tardé à laisser tomber :
Michael Jordan : Mec, j’ai démissionné tellement vite ! Je n’y arrivais tout simplement pas, je ne pouvais pas respecter des horaires bien précis. Ce n’était juste pas moi. À partir de là, je n’ai jamais, jamais eu d’autre boulot.
Compte tenu du salaire ridicule qu’il touchait durant cette courte période, le choix de Jordan peut tout à fait se comprendre. Il n’a d’ailleurs pas eu à le regretter, puisque ses talents de basketteur lui ont par la suite permis de garnir de fort belle manière son compte en banque et de faire la fierté de sa mère.
