Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Champion NBA en 2022 avec Golden State, Juan Toscano-Anderson représente l’une des plus belles histoires de la grande ligue. Car avant cela, l’ailier avait notamment vécu dans la rue, une période sombre sur laquelle il s’est récemment exprimé.
Si la NBA est un objectif à atteindre pour de nombreux joueurs, ce n’est pas seulement par ambition sportive. Après tout, il est impossible d’obtenir davantage d’argent autre part qu’au sein de la grande ligue. Si cela peut pousser les fans à les critiquer pour cette avidité, force est de constater que certains ne cèdent pas sans raison à l’appât du gain.
En effet, qui dit joueur NBA dit souvent enfance dans des conditions difficiles, en particulier parmi le contingent nord-américain. À ce titre, Juan Toscano-Anderson constitue d’ailleurs un très bon exemple. Si on ne l’y a plus vu depuis la saison dernière, lui qui passe désormais son temps en G League, le natif d’Oakland était devenu le premier joueur d’origine mexicaine à remporter le titre en 2022 avec les Warriors.
Le terrible aveu de Juan Toscano-Anderson sur sa vie dans la rue
Pur produit de la Baie puisqu’il avait déjà joué pour les Santa Cruz Warriors en G League avant d’être promu à Golden State, le wingman a ainsi connu la consécration après avoir traversé des périodes très sombres dans sa vie. Un documentaire lui a d’ailleurs été consacré dans lequel il explique avoir vécu dans la rue à plusieurs reprises, le poussant à être particulièrement prudent avec son portefeuille :
Quand j’ai commencé à gagner de l’argent, ma première année en tant que joueur professionnel, je n’ai pas dépensé d’argent parce que j’avais peur. J’avais peur de dépenser de l’argent parce que j’ai été trois fois sans abri. Et je me suis dit, mec, je ne veux plus jamais être fauché. Mais le côté négatif de la chose, c’est que si j’avais été éduqué et si j’avais eu des connaissances financières, j’aurais pris ces 70.000 dollars et ces 70.000 dollars seraient probablement un million de dollars aujourd’hui.
Si j’avais su à l’époque ce que je sais aujourd’hui, j’aurais investi cet argent. Je l’aurais dépensé à bon escient. Mais ce que j’ai appris sur 31 ans, je l’appelle mon argent, mes soldats de papier. Chaque fois que je le fais, c’est comme ça que je l’appelle. Parce que quand je gagne de l’argent, j’essaie de savoir comment me procurer plus d’argent.
Heureusement pour JTA, ses émoluments NBA ne se sont pas arrêtés là puisqu’il a terminé avec environ 4.7 millions de dollars en salaires, au moment de quitter la ligue. Une fortune incommensurable pour un athlète ayant vécu dans les mêmes conditions que lui et qui lui a permis de subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses proches.
Avant d’arriver en NBA, Juan Toscano-Anderson avait été forcé de vivre dans la rue à plusieurs reprises. Une expérience traumatisante que le champion 2022 ne devrait cependant plus jamais avoir à revivre, un véritable soulagement.