NBA – Joakim Noah cash sur le basket français et son vivier de ‘mutants’ : « En France, il n’y a pas ça »

Victor Wembanyama et Joakim Noah
France TV (DR) / Clique (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Ex-international tricolore et en partie issu de la formation française, Joakim Noah a également passé une partie de sa jeunesse aux États-Unis. Il a donc pu comparer les deux systèmes de développement et désigner les qualités de celui de son pays.

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À l’instar de certains de ses jeunes compatriotes de nos jours, il est passé par le circuit NCAA afin de prétendre à une place en NBA. Et cela lui a plutôt réussi. Double champion universitaire avec les Florida Gators, Joakim Noah a par la suite livré une remarquable carrière à l’échelon supérieur. De quoi donner envie à d’autres talentueux joueurs français de suivre ses traces et ainsi augmenter le contingent tricolore dans la ligue.

Interrogé il y a quelques jours sur cet afflux conséquent de pépites originaires de l’Hexagone dans Pardon My Take, l’ex-intérieur des Bulls l’a très simplement expliqué :

Dan Katz : Bordel, qu’est-ce qui se passe en France avec le basket ? Comment font-ils pour créer tous ces mutants ? Il en arrive même en WNBA maintenant !

Joakim Noah : C’est vrai ! Et la réponse réside dans l’excellent système de développement qui est en place là-bas.

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Joakim Noah fait l’éloge de la formation dans le basket français

Témoin des arrivées en grande pompe de Victor Wembanyama ou encore Dominique Malonga aux États-Unis, Noah n’a pas vraiment été surpris. En effet, selon lui, cela représenterait le fruit du bon travail réalisé au sein de la formation française :

Joakim Noah : Avant d’emménager à New York à 12 ans, j’ai joué au basket en France. Du coup, j’ai pu comparer les deux systèmes de formation.



En France, ce qu’il y a de bien, c’est que les clubs professionnels ont des équipes U10, U12, U14, U16… Et le samedi, toutes ces équipes peuvent aller voir les pros jouer. Ça te permet de voir ce qu’il faut ajouter à ton jeu pour atteindre le niveau supérieur. Et si t’es assez bon, tu peux être surclassé ! Et l’autre chose qu’on fait bien en France, c’est qu’on enseigne le basket comme un sport collectif. Il n’y a pas de notion de superstar.

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Éduqués différemment des pépites américaines, les talents français peuvent qui plus est prendre exemple sur leurs aînés. Jooks accorde dès lors une grande part de responsabilité à Tony Parker, qui a su montrer la voie à la jeune génération tricolore :

Joakim Noah : Maintenant, quand un jeune apparait comme un prospect NBA, les meilleurs general managers français vont chez eux et discutent avec leurs parents à propos des attentes qui les entourent.

Maintenant, ils sont préparés très tôt à franchir cette étape. Dans ma génération, quand on réussissait à intégrer la ligue, il n’y avait que deux ou trois joueurs français qui s’y trouvaient déjà. Et ce qu’a fait Tony Parker a été énorme parce que ça a permis aux jeunes d’être inspirés et de rêver de faire comme lui. Et aujourd’hui, il se passe la même chose avec Wembanyama.

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