Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Drafté par les Lakers au début de sa carrière, Lonzo Ball y avait débarqué dans un contexte très compliqué. Le meneur de jeu des Bulls avait d’ailleurs rapidement été choqué par le traitement réservé à certains joueurs, comme il l’a récemment avoué.
Même les plus grands franchises traversent des passages à vide, qui peuvent durer quelques années avant que la machine ne se remette en marche. Mais les Lakers avaient tout de même fait très fort dans les années 2010… Durant les dernières saisons de la carrière de Kobe Bryant et celles qui ont suivi sa retraite en 2016, les Pourpres et Ors faisaient en effet partie des pires équipes de la ligue, ni plus ni moins.
Robert Sacre, Ryan Kelly, Kendall Marshall, Timofey Mozgov : autant de noms qui doivent donner des cauchemars aux fans de la franchise, car ils évoquent l’une des périodes les plus sombres de l’histoire des Lakers. En plus d’enchaîner les défaites, ils avaient le plus grand mal à développer leurs jeunes talents… ce dont ils ne manquaient pourtant pas en draftant Julius Randle, Brandon Ingram ou encore Lonzo Ball.
Lonzo Ball effaré par le traitement des Lakers envers Julius Randle
Arrivé en 2017 en tant que deuxième choix de draft, ce dernier n’a finalement joué que deux ans en Californie avant d’être transféré aux Pelicans en échange d’Anthony Davis. Ce fut cependant suffisant pour qu’il constate le dysfonctionnement total de la franchise en interne, lui qui partagé une anecdote qui en dit long sur son podcast :
L’une des choses les plus dingues que j’ai entendues de ma vie, c’était quand j’étais dans cette équipe. Tôt dans la saison, ils nous avaient tous rassemblés dans le vestiaire et expliquaient leur rôle à chaque joueur. Et bordel, au moment d’arriver à (Julius Randle), ils lui sont seulement demandé de prendre des rebonds et de poser des écrans, rien de plus. Je me suis dis : « C’est quoi ce délire ? »
J’ai ressenti le besoin de prendre la parole et j’ai dit que c’était l’un de nos meilleurs joueurs, c’est le seul d’entre nous qui peut faire autant de choses aussi bien alors c’est quoi ce bordel ? Après ça, on a fini par s’entendre mais lui ont tellement manqué de respect à LA, et regardez ce qu’il fait maintenant. Je suis tellement content de le voir faire ce qu’il fait désormais.
Drafté en septième position en 2014, le big man avait eu beaucoup de mal à justifier les attentes dans la Cité des Anges et a finalement quitté la franchise dès 2018. Hasard ou pas, c’est à partir de là que sa carrière a décollé puisqu’il est devenu une star aux Pelicans puis aux Knicks, où il remportera même un MIP. Comme un symbole, il a d’ailleurs éliminé les Lakers lors du premier tour des playoffs avec les Timberwolves.