Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Sélectionné avec le 2ème choix de la dernière Draft WNBA, Dominique Malonga peine malgré tout jusqu’ici à se faire une place dans la rotation du Seattle Storm. Son illustre prédécesseure Isabelle Fijalkowski a dès lors tenu à la mettre en garde dans L’Équipe.
Souvent comparée à Victor Wembanyama avant son arrivée aux États-Unis, elle attend toujours d’y rencontrer pareille réussite. Dominique Malonga y traverse en effet des premières semaines plus délicates que celles vécues par son jeune compatriote. Membre d’un effectif du Storm assez fourni et talentueux, elle n’a en moyenne disputé que 8.6 minutes par match lors de ses sept apparitions sur les parquets WNBA.
Or, le plus dur serait encore à venir pour elle selon Isabelle Fijalkowski, qui déclare dans L’Équipe :
Isabelle Fijalkowski : Elle a les qualités physiques et techniques pour s’y adapter. (…) Mais attention : la difficulté sera de tenir sur la durée. Les matches s’enchaînent tous les 2-3 jours, avec beaucoup de déplacements. Les joueuses de grande taille comme elle doivent bien gérer leur récupération pour éviter les blessures.
Isabelle Fijalkowski invite Dominique Malonga à ne pas s’enflammer
Tout comme Malonga cette année, Fijalkowski avait débarqué en WNBA en tant que 2ème choix de Draft en 1997. Auteure de deux saisons remarquables dans la ligue nord-américaine, qui n’en était alors qu’à ses débuts, l’ancienne internationale française connait dès lors l’exigence physique qu’elle requiert. Cela s’avérerait même d’autant plus vrai de nos jours, ce qui la pousse dès lors à avertir sa digne successeure :
Isabelle Fijalkowski : Il faut savoir s’arrêter, faire des pauses. Les saisons WNBA sont plus longues qu’à mon époque, et les calendriers se chevauchent de plus en plus avec les compétitions internationales. Il faut faire des choix intelligents pour durer.
Malonga semble l’avoir bien compris, puisqu’elle ne disputera l’Euro avec l’équipe de France d’ici quelques jours. Fijalkowski l’invite dès lors à savourer pleinement sa première saison en WNBA… sans pour autant trahir son identité :
Isabelle Fijalkowski : Je lui dirais de la vivre pleinement, mais sans se perdre. La WNBA, c’est un show, un business. C’est grisant, mais il faut garder les pieds sur terre et ne pas perdre de vue l’essentiel : on est là pour jouer au basket, pas pour devenir une star à tout prix. L’humilité est indispensable, il ne faut pas se prendre pour quelqu’un que tu n’es pas. (…) Si elle garde cette approche, elle réussira.
Relativement optimiste à l’égard de la jeune prodige tricolore, Fijalkowski lui prédit toutefois un avenir plus radieux… en Europe :
Isabelle Fijalkowski : Elle peut devenir une joueuse majeure dans les meilleurs clubs européens, viser des titres en EuroLeague. Et bien sûr, avoir un rôle clé en équipe de France.