Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Si l’actualité sportive reste prépondérante en NBA, la récente vente record des Lakers n’y est pas passée inaperçue pour autant. Au contraire, Draymond Green s’est chargé d’avertir le reste de la ligue, lui qui y voit un gros danger pour la concurrence.
Les voir faire parler d’eux durant l’intersaison n’a rien d’étonnant. Les Lakers étaient après tout appelés à faire l’actualité par le biais de leur activité sur le marché des trades. Il faut dire que leur élimination prématurée des playoffs les obligeait à retoucher leur effectif. Mais en attendant ces modifications, c’est au niveau de l’organigramme qu’un gros changement vient d’être opéré et qu’une page majeure a été tournée.
La sèche mise en garde de Draymond Green sur les Lakers
Après un mandat de 46 ans à la tête de la franchise, la famille Buss a cédé ce mercredi les Lakers au milliardaire Mark Walter. Ce, en échange d’un joli chèque de 10 milliards de dollars, soit un record dans l’univers du sport tout entier. De quoi soi-disant ravir Luka Doncic et LeBron James, à l’inverse de Draymond Green. En tant que concurrent, ce dernier s’est en effet montré plus soucieux dans son podcast :
Draymond Green : Quand j’ai vu la nouvelle selon laquelle les Lakers venaient d’être vendus pour 10 milliards de dollars à Mark Walter, vous savez ce que je me suis dit ? J’étais là, « Oh mec, ça les rend encore plus dangereux. »
Selon l’intérieur des Warriors, les fonds limités de la famille Buss représentait en effet le seul frein des Lakers, ce qui explique sa crainte en vue de l’avenir :
Draymond Green : La seule chose qui limitait les Lakers dans leurs ambitions, c’était le fait que Jeanie Buss et la famille Buss, à l’échelle des propriétaires NBA, étaient parmi les moins fortunés. Bon, il faut prendre ça avec des pincettes, sachant qu’ils ont une fortune bien plus importante que la mienne ou que celle de bon nombre de personnes. Mais les Lakers étaient leur principale source de revenus.
Quand une franchise est la source de revenus principale de son propriétaire, elle est dirigée différemment, avec moins de risques pris. Et pourtant, les Lakers étaient l’une des rares franchises à dégager un bénéfice à l’issue de la saison du Covid. Ça s’explique par leur contrat de diffusion à l’échelle régionale, dont le montant est aberrant. Sauf qu’avec un propriétaire aussi fortuné à leur tête, ça change tout.
Maintenant, Mark Walter peut dire, « Non, je n’ai pas besoin de récupérer tous ces bénéfices ! Vous n’avez qu’à vous en servir pour améliorer l’équipe, recruter ce gars-là… Faites ce que vous voulez du roster, payez la taxe s’il le faut, je m’en fiche ! » C’est pour ça que je pense que ce changement de propriétaire rend les Lakers vraiment dangereux. Maintenant, ils ont l’argent qui correspond à leur renommée.