Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Après une saison compliquée avec les Sixers, l’avenir de Paul George est incertain. S’il a des chances d’être échangé, il pourrait aussi rester et viser le titre avec Joel Embiid. Il pourrait aussi évoluer avec Ace Bailey, qu’il vient pourtant de détruire dans son podcast.
Avant de faire leurs sélections lors de la draft, et encore plus avec des choix élevés, les franchises ne regardent pas seulement les qualités d’un joueur sur le terrain. Pour pouvoir inscrire son nom à la cérémonie, il faut du talent et un physique adapté. Alors ce qui peut faire la différence lorsque deux prospects ont un niveau semblable, c’est l’attitude.
Un joueur moins prometteur que d’autres peut par exemple gagner quelques places s’il fait preuve d’un beau sens du collectif, s’il a soif d’apprendre, et s’il est ouvert à toutes les propositions d’un entraîneur. À l’inverse, une pépite peut faire peur aux franchises en débarquant avec un ego affirmé et une idée bien précise de son rôle en NBA. Ça, Ace Bailey pourrait le découvrir rapidement.
Paul George met sérieusement en garde Ace Bailey
Un temps présenté comme un sérieux concurrent pour Cooper Flagg au sommet de la cuvée 2025, il enchaîne les erreurs depuis quelques semaines. Il a notamment refusé de s’entraîner avec les Sixers, car les dirigeants ne voulaient pas lui faire la promesse de le sélectionner avec le 3ᵉ choix. Paul George, qui jouera peut-être avec lui, vient de le recadrer dans son podcast.
« Si je suis Ace Bailey, je ne peux pas être surpris si mon nom tombe bas lors de la draft. Il a annulé tous ses entraînements, pas seulement celui avec les Sixers. Si ça a fait du bruit chez nous, c’est parce qu’il a annulé le jour même. Tu n’es pas dans une position qui te permet d’avoir des exigences comme le fait d’être l’option n°1. Tu dois d’abord arriver dans la ligue. Je pense que ça vient de son entourage. »
« J’ai bien peur que la draft soit une expérience qui le rende humble. Il se comporte comme un jeune homme qui a déjà reçu beaucoup d’argent à l’université. Il a de l’argent donc il pense pouvoir maîtriser son destin. Et puis, en NBA, les équipes travaillent. Toutes les franchises ont déjà parlé avec ses professeurs, avec les entraîneurs qu’il affrontait au lycée. Les franchises bossent. Là, il se met avant l’équipe, alors qu’il n’a pas encore d’équipe. »
Paul George a beau avoir perdu de sa superbe avec les Sixers, il n’en reste pas moins une ancienne superstar qui sait comment fonctionne la NBA, qui sait comment se comporter quand on est le visage d’une franchise. Et selon lui, le comportement de Ace Bailey, alors qu’il n’est même pas encore dans la ligue, risque de lui jouer des vilains tours. La réalité pourrait le ramener sur terre.