Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Et si les Lakers jouaient avec le feu ? Alors que la transition vers Luka Doncic est actée, le management doit jongler avec un équilibre délicat. Entre futur ambitieux et présent à honorer, la gestion de la fin de carrière de LeBron James devient un casse-tête à haute tension pour la franchise.
Le message en interne semble clair : Los Angeles mise sur la jeunesse, avec Luka Doncic en figure de proue. Mais en parallèle, le staff doit composer avec l’héritage et les ambitions d’un LeBron James toujours actif. L’été pourrait être décisif dans la relation entre les deux parties, surtout à l’approche d’une saison charnière.
Comme l’a résumé Shams Charania, la légende ne s’oppose pas à la stratégie des Angelinos, mais elle attend un minimum de respect : « LeBron comprend que les Lakers avancent avec Luka et vers le futur, il soutient cela et comprend où ils veulent aller. Gagner maintenant tout en construisant pour l’avenir, c’est difficile. Comment planifier la fin de carrière de Bron ? Ils doivent trouver un équilibre. Il a gagné le droit de finir sa carrière à ses conditions. »
Une pression croissante sur les dirigeants
La déclaration de Charania illustre parfaitement l’enjeu. Car si LeBron comprend le contexte, cela ne veut pas dire qu’il se contentera d’un rôle secondaire ou d’une saison de transition. À 40 ans, le King veut encore gagner. Et le flou autour d’un éventuel contrat au-delà de 2025-26 n’arrange rien.
LeBron a activé sa player option à 52,6 millions de dollars pour cette saison, mais aucune discussion sur une prolongation n’a été engagée par la direction. Le message implicite ? Ce pourrait bien être son dernier tour à Los Angeles. De quoi alimenter les rumeurs sur un départ prématuré si la saison tourne mal.
Le club joue gros sur les deux tableaux. Une sortie ratée pour James ternirait l’image de la franchise, tandis qu’un déséquilibre sportif compromettrait les chances de titre de Doncic. Dans les deux cas, Rob Pelinka devra composer avec une pression constante.
La fin de l’histoire n’est pas encore écrite, mais une chose est certaine : les Lakers n’ont pas droit à l’erreur dans leur communication comme dans leur gestion. Faute de quoi, ils risqueraient de perdre à la fois leur passé glorieux… et leur avenir prometteur.