Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Avec la récente libération de Bradley Beal par les Suns, un fait rare refait surface : LeBron James est désormais le seul joueur de toute la NBA à bénéficier d’une véritable clause de non-transfert. Une disposition contractuelle extrêmement rare et symbolique du pouvoir unique qu’il détient encore à 40 ans.
Cette clause, souvent appelée « no trade clause », permet à un joueur de refuser toute transaction le concernant. Pour y prétendre, un joueur doit remplir deux conditions : avoir passé au moins huit ans en NBA, et avoir disputé quatre saisons complètes avec son équipe actuelle. Une configuration de plus en plus rare dans une ligue marquée par une forte instabilité contractuelle.
Depuis que Bradley Beal a été libéré par les Suns, la donne a changé. Il était jusque-là, outre LeBron James, le seul autre joueur encore actif à détenir une telle clause. « Un joueur ne peut pas ajouter une clause de non-transfert dans une simple extension de contrat », rappelle le règlement. C’est uniquement dans le cadre d’un contrat entièrement nouveau que ce privilège peut être accordé.
Une exception nommée LeBron James
Dans ce contexte, LeBron incarne plus que jamais l’exception. Sa longévité, sa stabilité avec les Lakers et son statut de superstar absolue lui ont permis d’obtenir ce verrou contractuel que peu de franchises acceptent encore de concéder. Mais pour le King, ça semble tout à fait normal, même si ça peut rapidement devenir un problème.
C’est aussi un signal fort sur le pouvoir qu’il continue de détenir. Aucun trade ne pourra être effectué sans son aval, ce qui renforce son influence stratégique en interne, même dans une phase de fin de carrière. Les Lakers doivent donc négocier avec lui sur un pied d’égalité, conscients qu’ils ne peuvent pas le pousser vers la sortie sans son consentement.
Ce détail contractuel souligne aussi la place unique qu’occupe encore LeBron dans l’histoire de la NBA. Alors que la plupart des contrats sont modelés pour donner de la flexibilité aux franchises, le sien continue de faire figure de monument. Une rareté… à l’image de sa carrière.
Et même si sa fin de parcours semble se rapprocher, ce privilège symbolise le respect immense qu’il suscite encore dans la ligue. La clause ne garantit rien sportivement, mais elle illustre une vérité : LeBron James reste, à 40 ans, maître de son propre destin.