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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’aura de LeBron James n’est plus à démontrer, mais vivre au quotidien avec lui n’est pas toujours une partie de plaisir. Un de ses anciens coéquipiers l’a confirmé en exposant les exigences extrêmes du King, qui font parfois de lui un partenaire… redoutable.
Richard Jefferson, qui a partagé le vestiaire de LeBron James aux Cavaliers, s’est confié avec franchise sur ce que cela implique de jouer avec une légende. Et s’il respecte profondément son ancien coéquipier, il ne cache pas que cette proximité est tout sauf confortable pour les joueurs qui l’entourent. Ce n’est pas pour tout le monde.
« Bien sûr que ça craint de jouer avec LeBron. Voilà pourquoi : tu veux gagner un titre. C’est l’un des compétiteurs les plus féroces de l’histoire du sport américain et du sport en général. Est-ce que c’est relou quand t’arrives à l’entraînement et qu’il s’est déjà entraîné depuis quatre heures ? Quand il regarde la vidéo et que t’as foiré un système, et qu’il te balance : ‘M***, qu’est-ce que tu fais ?’ »* a-t-il lancé.
Une pression constante à l’excellence
Jefferson ne s’est pas arrêté là, comparant James à d’autres figures mythiques : « Oui, ce sont les inconvénients, mais il y en avait aussi à jouer avec Jordan. Il y en avait avec Kobe. Il y en a toujours avec les joueurs tellement grands qu’ils exigent l’excellence. » James n’est pas un cas à part, même si Jefferson ne peut pas parler pour les autres.
Dans le contexte actuel où l’avenir de LeBron suscite les plus folles rumeurs, ce témoignage rappelle que si James attire les franchises, il ne convient pas à toutes les structures, ni à tous les joueurs. Voilà pourquoi toutes les organisations ne devraient pas se jeter sur lui dans quelques mois s’il décide bien de quitter les Lakers.
La pression permanente, les exigences mentales et physiques, l’obsession de la victoire : jouer avec LeBron est un privilège, mais aussi un fardeau que tous ne sont pas prêts à porter. Alors attention aux franchises avant de s’intéresser à lui.
À bientôt 40 ans, James reste une force dominante… mais pour l’exploiter, encore faut-il être capable d’accepter un quotidien fait de sacrifices. Comme Jefferson l’a très bien résumé, l’excellence n’a pas de repos.
