Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Dans leur volonté de libérer de l’espace pour accueillir Marcus Smart, les Lakers ont dû se résoudre à couper Shake Milton et Jordan Goodwin. Ce dernier, pourtant précieux en fin de saison dernière, faisait l’unanimité chez les fans. Un sacrifice qui aurait pu être évité si la franchise avait choisi une autre voie, à peine plus risquée.
Plutôt que de couper ces joueurs aux Lakers, Anthony Irwin avait une autre idée : un transfert de Gabe Vincent et Dalton Knecht, accompagnés d’un second tour de draft 2032, pour récupérer Matisse Thybulle. Ce scénario avait le mérite de dégager l’espace nécessaire tout en ajoutant un ailier défensif à la rotation. Surtout, il permettait de conserver Goodwin, évitant ainsi une perte nette dans l’effectif.
Mais comme souvent ces derniers temps, Rob Pelinka a refusé de céder le moindre pick. C’est cette intransigeance qui a fini par bloquer les négociations. Résultat : faute d’accord rapide, la fenêtre s’est refermée, et les Lakers ont dû libérer leurs deux arrières dans l’urgence.
Pelinka inflexible sur ses choix de draft
« Ce trade aurait libéré l’espace nécessaire, permis de récupérer un ailier défensif supplémentaire, conservé Goodwin, et laissé de l’argent en plus. Les Lakers ne voulaient pas inclure ce pick. Moi je l’aurais fait, si ça ne tenait qu’à moi », a confié Anthony Irwin. Son propos illustre la frustration croissante autour des choix stratégiques du front office.
L’exemple de Thybulle est révélateur : un profil parfaitement complémentaire de LeBron James et Luka Doncic, sans grand coût sportif ni financier. Et pourtant, à cause d’un simple second tour repoussé à 2032, l’opération n’a jamais dépassé le stade des discussions initiales.
Ce n’est pas la première fois que cette posture conservatrice est pointée du doigt. Déjà l’an dernier, les cas Wood et Reddish avaient soulevé les mêmes critiques. Pelinka semble avoir fait le choix de miser uniquement sur le long terme, au détriment d’opportunités immédiates.
Aujourd’hui, les Lakers ont Smart, mais ont perdu Goodwin et Milton sans aucune compensation. Le calcul est-il gagnant ? L’avenir le dira, mais certains fans se demandent encore comment une équipe ambitieuse peut refuser d’inclure un pick aussi lointain pour améliorer son effectif présent. Si les résultats ne suivent pas rapidement, cette décision pourrait être vue comme une occasion manquée, un symbole de prudence excessive dans un environnement où chaque mouvement compte.