Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Un différentiel de 25 millions de dollars sur trois saisons entre Anthony Davis et Luka Doncic : voilà de quoi faire grincer quelques dents du côté de Dallas. Certains observateurs n’ont pas manqué de pointer du doigt Nico Harrison, président des Mavericks, à l’origine de l’échange XXL ayant envoyé Doncic à Los Angeles. Une décision qui, au-delà de l’impact sportif, soulève aussi des questions d’ordre financier.
L’écart salarial entre les deux superstars pourrait peser lourd dans la balance à moyen terme. Si Anthony Davis reste un joueur d’élite lorsqu’il est en bonne santé, son historique de blessures ne rassure pas forcément à l’heure de justifier un tel investissement. En face, Luka Doncic, plus jeune et régulièrement cité parmi les cinq meilleurs joueurs du monde, s’est engagé à un tarif légèrement inférieur tout en prolongeant avec une option en 2028.
À Los Angeles, ce geste a été salué. “Luka Doncic a pris une réduction salariale”, ont rappelé certains fans sur les réseaux, voyant dans cette décision un signe de loyauté et de stratégie à long terme. Pendant ce temps, d’autres ironisent : « Anthony Davis va coûter environ 25 millions de dollars de plus que Luka Doncic sur les trois prochaines saisons. Nico Harrison, mesdames et messieurs. »
Un pari qui pourrait peser lourd à long terme
Les Mavericks ont misé sur Davis pour accompagner Kyrie Irving et espèrent qu’il tiendra la cadence sur les prochaines campagnes. Mais en cas de pépin physique ou de performances irrégulières, les critiques pourraient se faire de plus en plus virulentes. D’autant plus que les Lakers, eux, semblent avoir trouvé leur duo du futur avec Doncic et Austin Reaves, tandis que LeBron James reste là pour le moment.
En attendant, les fans continuent de scruter chaque apparition des deux stars, prêts à relancer le débat à la moindre contre-performance. Le différentiel de salaire entre les deux joueurs devient un indicateur de plus dans la lecture de cette opération risquée.
À long terme, seul le bilan collectif tranchera. Si Dallas parvient à se hisser dans le dernier carré, Harrison pourra revendiquer un pari audacieux mais réussi. En revanche, si les Lakers brillent pendant que les Mavericks stagnent, les regrets pourraient vite refaire surface dans le Texas.
Et en toile de fond, une comparaison de plus en plus inévitable entre Doncic et Davis, non seulement sur le terrain mais aussi dans la gestion de leurs carrières respectives. L’un a accepté de baisser son salaire pour renforcer son effectif, l’autre reste associé à des interrogations sur sa régularité. Un contraste saisissant qui pourrait bien façonner le récit de la prochaine décennie NBA.