Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Habitué à critiquer LeBron James depuis des années, Skip Bayless a surpris son audience en prenant sa défense, jeudi, dans The Skip Bayless Show. Mais derrière cette soudaine compassion se cache une explication claire : pour lui, Luka Doncic a pris l’ascendant sur la légende des Lakers, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Un changement de hiérarchie que Bayless voit comme inévitable.
Le tournant aurait été amorcé par l’évolution physique spectaculaire de Luka Doncic, mis en valeur par une couverture remarquée du magazine Men’s Health. L’image d’un Doncic affûté, conquérant, maîtrisant sa communication, a tranché avec l’attitude plus floue d’un LeBron James actif sur Instagram… mais sans message convaincant. Pour Bayless, c’est cette gestion médiatique qui renverse désormais les rôles.
« Luka vient de LeBronner LeBron. Je me sens désolé pour lui », a-t-il lancé, affirmant que Doncic utilise aujourd’hui les codes médiatiques que James avait autrefois inventés pour séduire le public et imposer son récit. Il a même qualifié la récente publication Instagram de James, depuis les installations des Clippers, de « triste » et « amère », suggérant que la star vit mal son manque de contrôle sur les événements.
Une bascule dans les rapports de force à Los Angeles
Les Lakers ont récemment prolongé Doncic pour trois saisons supplémentaires, à hauteur de 165 millions de dollars. Ce geste fort illustre l’orientation de l’organisation : miser sur le présent et l’avenir avec le meneur de 26 ans. De son côté, LeBron a choisi d’activer son option à 52,6 millions pour 2025–26, mais n’a reçu aucune proposition d’extension, une première dans sa carrière.
Bayless ne s’est pas privé de rappeler que James entre dans une année contractuelle incertaine, tout en soulignant les mauvaises performances récentes en playoffs : « Ses trois dernières campagnes avec les Lakers se sont soldées par la honte, » a-t-il dit, en référence au bilan de 2 victoires pour 12 défaites sur les 14 derniers matchs de post-saison.
Selon lui, Los Angeles n’a plus l’intention d’investir massivement sur le vétéran. Le contexte financier, combiné au contrat XXL de Doncic, rend improbable une nouvelle offre au maximum pour James. Cette situation relance même l’idée d’un départ, d’un adieu officiel ou d’un ultime défi dans une autre équipe.
Pour Bayless, tout converge vers un constat sans appel : LeBron James n’est plus maître de son destin. L’analyste voit désormais une inversion complète du rapport de force médiatique et sportif : « Luka est en train de devenir LeBron — sur le terrain, en dehors du terrain, et dans le tribunal de l’opinion publique. »