puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’équipe masculine américaine de basketball a livré une performance mémorable aux Jeux olympiques de Paris en 2024, marquant l’une des plus belles pages de son histoire. Avec des stars comme Stephen Curry, Kevin Durant et LeBron James réunies, l’attente était immense. Pourtant, cet exploit fut le fruit d’une évolution profonde, bien au-delà de la simple accumulation de talents.
L’échec de Team USA aux Jeux d’Athènes en 2004 a marqué un tournant dans la manière dont la sélection est construite. Les responsables ont compris qu’aligner uniquement des superstars ne suffisait plus pour dominer la scène internationale, où les équipes adverses misent sur la cohésion et l’expérience commune. Depuis, la gestion de l’équipe a privilégié un équilibre entre talent et complémentarité.
Le général manager Grant Hill a ainsi mis un point d’honneur à composer un roster équilibré, recrutant notamment Jrue Holiday et Derrick White, ce dernier étant le seul joueur non-All-Star de l’effectif. Pourtant, White a joué un rôle clé dans la rotation du coach Steve Kerr, devançant même Jayson Tatum lors de certains matchs. En moyenne, il apportait 3,8 points et 1,4 interception en 15,8 minutes de jeu.
Une équipe soudée et humble, une recette gagnante
« LeBron nous a dit avant le début : ‘Nous avons 12 des joueurs les plus chauds de la NBA, peu importe si tu marques 30 points ou 5, notre objectif est de gagner l’or’. C’était l’état d’esprit général », a confié Derrick White lors du podcast White Noise. Cette philosophie collective a permis à chacun de mettre son ego de côté pour se concentrer uniquement sur la victoire.
Le rôle de joueur « glue », incarné par White, a été crucial. Devin Booker, par exemple, a abandonné son style de scoreur prioritaire pour devenir un ailier défensif et un tireur efficace. Le collectif l’a emporté sur l’individualisme. White lui-même était impressionné par le niveau de ses coéquipiers. « Regarde le cinq de départ : Steph, KD, LeBron, Booker, Joel. C’est tout simplement incroyable. »
Le parcours vers l’or olympique a été ardu, notamment face à la Serbie en demi-finale et à la France en finale. Mais Stephen Curry a signé des performances historiques qui ont porté l’équipe vers la victoire finale. Chaque membre a apporté sa pierre à cet exploit collectif, forgeant des liens solides qui dépassent le cadre sportif.
Enfin, White souligne l’importance des relations humaines développées en dehors du terrain. « Le plus cool, c’était de découvrir qui ils sont en tant que personnes, comment ils communiquent et ce qui les anime. » Que l’avenir lui offre ou non une nouvelle chance de représenter son pays, il peut déjà se satisfaire d’avoir fait partie d’une équipe d’exception.
