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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La franchise de Los Angeles pensait avoir fait le plus dur avec un été bien rempli. Mais malgré un effectif quasiment au complet, une contrainte méconnue du grand public les empêche de finaliser leur groupe. Et il faudra attendre plusieurs mois avant de débloquer la situation.
Le front office des Lakers a utilisé sa mid-level exception sur Deandre Ayton et Jake LaRavia, ce qui a eu pour effet immédiat de déclencher un hard cap. Résultat : la franchise est désormais plafonnée au premier apron du CBA, et ne peut donc plus dépasser un seuil précis de masse salariale. En l’état, cela signifie qu’aucune nouvelle signature ne pourra être enregistrée jusqu’au 18 janvier prochain, date à laquelle certaines restrictions tomberont. Un vrai casse-tête pour une équipe qui vise le titre.
Rob Pelinka n’a pourtant pas chômé cet été : en plus d’Ayton et LaRavia, les arrivées de Marcus Smart et Jaxson Hayes, combinées à l’extension de Luka Dončić, ont donné un sérieux coup de jeune à l’effectif. Mais ces décisions ont eu un coût : cinq joueurs (James, Ayton, Smart, Hayes et LaRavia) sont désormais intransférables jusqu’en décembre, compliquant les manœuvres de mi-saison. « La marge est quasi inexistante, et chaque dollar compte désormais », notait récemment Bobby Marks (ESPN).
Un verrou jusqu’en janvier malgré une place restante
Le paradoxe, c’est que les Lakers disposent bien d’un 15e spot libre dans leur effectif. Mais ils n’ont tout simplement pas les moyens de le remplir. Une rareté en NBA, qui prive JJ Redick d’un potentiel renfort durant la première moitié de saison. Ce n’est pas dramatique, mais on imagine que le front office aurait aimé avoir le choix.
La flexibilité future pourrait néanmoins redonner un peu d’air à Los Angeles. Trois contrats expirent en 2025–26 : Rui Hachimura, Gabe Vincent et Maxi Kleber pèsent à eux trois environ 40 millions de dollars. En ajoutant la player option de 14.9M d’Austin Reaves, qui pourrait être déclinée, les Lakers auraient potentiellement 45 millions à réinjecter l’été prochain.
Reste à savoir si Pelinka privilégiera cette prudence à court terme, ou s’il cherchera à utiliser ces contrats expirants pour attirer des vétérans prêts à contribuer immédiatement. Une telle stratégie bloquerait cependant toute marge de manœuvre estivale, comme ce fut le cas après le transfert d’Anthony Davis en 2019.
À plus long terme, le cap management des Lakers vise 2027, année où plusieurs superstars comme Giannis Antetokounmpo, Stephen Curry ou Nikola Jokic pourraient arriver sur le marché. En attendant, c’est avec un effectif bloqué à 14 joueurs que la franchise devra aborder la saison régulière.
