Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
D’un côté, un scoreur impitoyable qui a marqué les années 90 de son empreinte. De l’autre, un joueur capable de rester au sommet pendant plus de vingt ans. Entre Michael Jordan et LeBron James, la comparaison alimente depuis longtemps les débats, et chacun y va de son argument pour défendre son favori. Cette fois, c’est un ancien All-Star qui a apporté sa vision sur ce duel mythique.
Jeff Teague, meneur passé notamment par Atlanta et Minnesota, a récemment partagé ce qu’il estime être la plus grande différence entre les deux légendes. Selon lui, LeBron possède une qualité que Jordan ne maîtrisait pas au même niveau, et qui change la perception de leur influence sur une équipe. Une remarque qui a fait réagir, tant le sujet est sensible pour les fans des deux camps.
Pour Teague, la clé réside dans la capacité à faire briller les autres. L’ancien meneur raconte que James n’est pas uniquement un scoreur mais un organisateur, capable de transformer ses coéquipiers et de maximiser leur rendement. « Il aimait faire des passes spectaculaires plus que de marquer. Au lycée, quand il faisait une passe incroyable, il était surexcité. Je pense qu’il prenait plus de plaisir à ça qu’à inscrire un panier », a-t-il expliqué dans le podcast Club 520.
Une vision du jeu unique selon Teague
Pour l’ancien All-Star, très peu de joueurs dans l’histoire peuvent revendiquer ce talent rare. « Il faut être générationnel. C’est ce qui rendait Chris Paul spécial ; c’est ce qui rend LeBron très spécial. Seules quelques personnes dans l’histoire peuvent faire ça », conclut Teague. Une comparaison qui ne se base pas uniquement sur les statistiques mais sur l’impact global sur un effectif.
Michael Jordan, lui, a construit sa légende sur un autre registre : celui de l’exigence maximale et de l’instinct de tueur. Sa capacité à dominer par le scoring, son mental de compétiteur ultime et son palmarès immaculé en finales NBA en font une référence indétrônable pour beaucoup.
LeBron James, au contraire, a façonné sa carrière sur la polyvalence et la longévité. Meneur, ailier, intérieur, il a occupé tous les rôles avec brio, tout en restant au plus haut niveau pendant plus de deux décennies. C’est précisément cette endurance et cette vision collective qui, pour Teague, le placent à part dans l’histoire.
Dans ce débat éternel, chaque argument relance la discussion plutôt que de la clore. Et c’est sans doute là la vraie magie : Jordan et LeBron ne se remplacent pas, ils incarnent deux formes différentes de grandeur, que chacun est libre d’apprécier à sa manière.