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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Difficile de traverser plus de vingt saisons NBA sans être la cible de critiques. Même pour LeBron James, véritable monument de la ligue, les observateurs n’ont jamais manqué de scruter ses moindres faits et gestes. Pourtant, un de ses plus grands détracteurs, Skip Bayless, a récemment surpris en lui accordant un hommage inattendu.
Depuis des années, l’analyste américain s’est bâti une réputation sur ses attaques répétées envers la star des Lakers. Ses déclarations, souvent tranchées, lui ont valu autant d’ennemis que de fidèles supporters. Mais cette fois, face à l’évidence, Bayless a dû reconnaître un aspect du jeu et de la carrière de James qui dépasse toutes les critiques : sa longévité et son incroyable capacité à rester en forme au plus haut niveau.
Lors d’une intervention, il a rappelé son opinion initiale sur la légende des Lakers, en déclarant : « Il n’a pas le gène du clutch. Malheureusement, Dieu ne lui a pas donné ce gène. Mais il est incroyablement doué ». Un commentaire qui peut sonner comme une pique, mais qui s’accompagnait d’un rare compliment. Plus étonnant encore, Bayless a poursuivi en soulignant : « Il n’a subi aucune opération. Pas d’épaule, pas de genou, pas d’Achille. Sa longévité, c’est ce qui fait de lui le GOAT ».
Un corps préservé comme aucun autre dans l’histoire
À 40 ans et sur le point d’entamer sa 23e saison en NBA, LeBron James reste un joueur All-NBA et continue d’impressionner par son niveau de performance. Sa discipline de fer en matière de préparation physique est au cœur de ce succès, et même Bayless a reconnu cette dimension en avouant : « C’est fou de jouer à ce niveau avec un tel engagement envers sa condition physique. Je suis admiratif, je rends hommage ». Des mots qui détonnent dans la bouche de l’un de ses plus grands critiques.
Mais si Bayless s’incline devant la durabilité et l’entretien du corps de James, il n’a pas changé d’avis sur certains points précis de son jeu. Selon lui, les fins de matchs restent la grande faiblesse du quadruple champion. « Dans le quatrième quart-temps, je ne veux pas la balle entre ses mains. Il a souvent été une responsabilité en playoffs dans ces moments-là, et je peux le prouver », a-t-il assuré, en référence notamment aux Finales 2011 contre Dallas ou encore à l’impact décisif de Kyrie Irving lors du titre de Cleveland en 2016.
Ces propos, s’ils trouvent un écho chez certains critiques, sont loin de faire l’unanimité. Beaucoup considèrent au contraire James comme l’un des plus grands joueurs décisifs de l’histoire, citant ses innombrables actions décisives en playoffs. Le contraste entre ces deux visions reflète l’aura particulière du King : adulé par les uns, constamment remis en question par d’autres.
Quoi qu’il en soit, la carrière de LeBron James reste unique. Être encore capable de rivaliser avec la nouvelle génération après plus de deux décennies témoigne d’une discipline sans faille et d’une constance inégalée. Bayless pourra bien pointer du doigt les rares failles, mais il semble que même ses critiques les plus virulentes finissent par se heurter à l’évidence.
Car au bout du compte, l’héritage du King dépasse largement les débats sur son prétendu manque de « clutch gene ». Avec sa longévité record et ses exploits à répétition, il s’est déjà imposé comme l’un des plus grands de l’histoire. Et même ceux qui passent leur temps à le rabaisser finissent par lui accorder, à contre-cœur, le respect qu’il mérite.
