Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Luka Doncic attire tous les regards cet été, mais pas uniquement pour ses exploits attendus sur le parquet. Une décision prise en coulisses par sa franchise américaine intrigue tout autant que sa préparation physique et ses récentes apparitions avec la Slovénie.
Depuis plusieurs mois, la relation entre les organisations NBA et le basket international alimente de nombreux débats. Les dirigeants préfèrent protéger leurs joueurs, tandis que ces derniers tiennent à honorer leur sélection nationale. Dans ce contexte, les Lakers ont choisi une voie singulière avec Luka Doncic, alors que l’arrière slovène s’apprête à vivre un EuroBasket 2025 intense.
Ce choix assumé a été confirmé publiquement par Rob Pelinka. « Zéro problème. C’est quelque chose en quoi nous croyons… Les Lakers et leurs dirigeants ont été formidables. C’est un partenariat collaboratif. Nous avons intégré Greg St. Jean, l’un de nos coaches, au staff de la Slovénie pour accompagner Luka. Nous allons continuer à le soutenir, afin qu’il accomplisse de grandes choses pour les Lakers et pour l’équipe nationale », a-t-il expliqué dans une séquence partagée par BasketNews.
Une collaboration inédite entre franchise et sélection
Ce geste illustre une approche rare, voire inédite, de la part d’une franchise NBA. St. Jean, qui a déjà travaillé avec Doncic à Dallas avant de rejoindre Los Angeles, fait désormais partie du staff slovène. Son rôle ne se limite pas à l’observation : il suit de près la condition physique du meneur, qui a perdu près de 14 kilos cet été pour gagner en mobilité et en endurance.
Ce suivi s’est révélé d’autant plus précieux après une frayeur récente contre la Lettonie. Ce soir-là, Doncic avait inscrit 26 points en première mi-temps avant de quitter ses coéquipiers sur une douleur au genou. Rapidement rassurés, les Lakers et la Slovénie ont néanmoins pris conscience de l’importance d’un encadrement constant pour limiter les risques.
La présence de Greg St. Jean symbolise aussi la confiance accordée par Los Angeles à son joueur vedette. Alors que d’autres organisations imposent parfois des restrictions (comme les Bucks qui ont privé Giannis d’une préparation complète avec la Grèce), la franchise a choisi de miser sur la continuité et le bien-être de son meneur. Cette décision traduit une volonté d’aller au-delà du simple rapport employeur-employé et de bâtir une véritable relation de partenariat.
Slovénie, Belgique, France, Islande et Israël : le groupe de Katowice où évoluera Doncic ne manque pas de défis. Sa sélection aura besoin d’un leader en pleine forme, et les Lakers le savent mieux que quiconque. Autoriser leur star à représenter son pays tout en la surveillant de près leur offre le meilleur des deux mondes.